Emmanuel Macron a annoncé mardi devant les préfets la présentation le mois prochain d’un nouveau plan pour améliorer la sécurité routière face à des chiffres récents qui “ne sont pas bons“. Le nombre de morts sur les routes a baissé de 2,8% en juillet, mais reste en hausse de 0,8% sur douze mois.
En moyenne, environ neuf personnes meurent chaque jour sur les routes de France.
En 2016, la mortalité routière a augmenté pour la troisième année consécutive après douze ans de baisse, une première depuis 1972, avec 3.477 tués, bien loin de l’objectif fixé en 2012 par Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, de passer sous la barre des 2.000 morts en 2020.
Pour revenir dans le vert, “il faudra des efforts à tous les niveaux de la société“, avait souligné le 21 août le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe, en rappelant que tous les comportements (conducteurs de véhicules, cyclistes, piétons) pèsent dans la balance.
Samedi, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb avait souligné, au sujet des contrôles de vitesse, qu'”il faut absolument empêcher qu’il y ait des morts sur les routes, en particulier des jeunes“, rappelant que les excès de vitesse restent l’une des trois causes principales de mortalité routière, avec l’alcool et les stupéfiants.
Pour renforcer la sécurité routière, les autorités ont lancé deux plans successifs en 2015, comptant une cinquantaine de mesures.
Parmi les mesures phares: l’interdiction du kit mains libres au volant, l’abaissement du taux d’alcoolémie pour les conducteurs novices (0,2 g/l de sang), l’expérimentation de tests salivaires pour détecter les stupéfiants, l’augmentation du nombre de radars (500 supplémentaires d’ici fin 2018 et 10.000 radars “leurres”) et le signalement par les chefs d’entreprise des salariés pris en infraction au volant d’une voiture de société.
Le gouvernement a aussi lancé en juillet 2015 une expérimentation de la baisse à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires bidirectionnelles sans séparateur central, réclamée par certaines associations pour sauver selon elles jusqu’à 400 vies par an. Achevée au 1er juillet, ses résultats n’ont pas encore été communiqués.
Par ailleurs, les premières contraventions issues de contrôles de vitesse routiers opérés par des sociétés privées seront dressées fin 2017 en Normandie avant d’être étendues à d’autres régions, a annoncé lundi la Sécurité routière. Lancée en début d’année, l’expérimentation des radars embarqués gérés par des sociétés privées et non plus par des gendarmes et policiers, est un projet sensible, critiqué notamment par certaines associations d’automobilistes.
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