<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Très légère baisse des refus d’obtempérer en 2024

Photo : La rampe de gyrophare led allumée sur un véhicule de patrouille de gendarmerie. (Photo: LP/L'Essor)

30 avril 2025 | Société, Vie des personnels

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Très légère baisse des refus d’obtempérer en 2024

par | Société, Vie des personnels

97 % des auteurs de refus d'obtempérer, constatés par la police, en 2024 sont des hommes, âgés de mois de 30 ans pour 72 % d'entre eux et Français pour 84 %. Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) publie ce mercredi une étude détaillée sur ces refus d'obtempérer et relève que ces délits connaissent ainsi leur troisième année de baisse.

En 2024, les policiers et les gendarmes ont constaté 24 900 délits de refus d’obtempérer routiers, en baisse de 2 % en un an. C’est la principale conclusion d’une étude du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure SSMSI, parue ce mercredi. Ce service relève également que les refus d’obtempérer baissent depuis 2021.

Un refus sur cinq considéré comme aggravé

Près d’un refus d’obtempérer routier sur cinq est considéré comme aggravé. En l’espèce, ce type de refus s’accompagne dans neuf cas sur dix, de la mise en danger de policiers ou de gendarmes et d’autres usagers de la route. Après avoir cru de 2016 à 2021, le total annuel des refus d’obtempérer a pourtant diminué ces trois dernières années. Il s’établit en moyenne à près d’un refus toutes les vingt minutes en moyenne.

Davantage de refus d’obtempérer outre-mer que dans les départements ruraux de métropole

Rapportées à la population, ces infractions sont présentes sur l’ensemble du territoire où le taux moyen de refus d’obtempérer routier s’élève à 3,9 refus d’obtempérer routiers pour 10 000 habitants sur la période 2020-2024. Neuf départements affichent toutefois des taux nettement supérieurs dépassant 5 refus d’obtempérer routiers pour 10 000 habitants. Il s’agit de la Guadeloupe (7,7), la Martinique (7,7), le Vaucluse (6,3), la Seine-Saint-Denis (6,0), les Pyrénées-Orientales (6,0), la Guyane (5,6), l’Eure (5,4), la Corse-du-Sud (5,3) et la Drôme (5,0).

À l’inverse, 44 départements enregistrent des taux inférieurs à 3,6 refus d’obtempérer routiers pour 10 000 habitants sur la même période. Les taux les plus bas sont sont relevés en Aveyron (2,4), dans le Cantal (2,4), en Lozère (2,5) et en Ille-et-Vilaine (2,5). Par ailleurs, ces refus d’obtempérer routiers se révèlent plus fréquents dans les communes urbaines (comme les centres urbains intermédiaires) que dans les communes rurales.

Un homme français âgé de moins de 30 ans

L’étude dresse enfin le portrait-robot de l’automobiliste auteur de refus d’obtempérer. En 2024, 97 % des mis en cause par la Police pour des refus d’obtempérer routiers étaient des hommes, 72 % ont entre 15 et 29 ans, 84 % sont de nationalité française.

Deux gendarmes ont trouvé la mort ces cinq dernières années lors de refus d’obtempérer. Le 26 août 2024, un automobiliste ivre refusant de s’arrêter à un contrôle avait mortellement blessé l’adjudant Eric Comyn, 54 ans, près de Mougins (Alpes-Maritimes). Le 4 juillet 2020, un chauffard avait tué la gendarme Mélanie Lemée à un barrage à Port-Sainte-Marie (Lot-et-Garonne). Selon la Gendarmerie, de 100 à 150 gendarmes souffrent chaque année de blessure suite à des faits de ce type.

PMG

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