<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Dans une caserne de Quimperlé, les gendarmes travaillent et vivent dans l’insalubrité

Photo : L'hiver dernier, à cause d'une panne, les gendarmes de Quimperlé n'ont pas eu de chauffage pendant trois semaines....

29 septembre 2023 | Vie des personnels

Temps de lecture : 3 minutes

Dans une caserne de Quimperlé, les gendarmes travaillent et vivent dans l’insalubrité

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A Quimperlé (Finistère), les gendarmes n’ont pas d’autre choix que de vivre dans l’insalubrité. "Rats, cafards, humidité qui ronge les huisseries, réseau électrique hors d’âge, des tuyauteries poreuses, une isolation acoustique à revoir et les courants d’air. Sans oublier l’exposition au radon et les déperditions énergétiques", c’est ainsi que Ouest-France décrit l’abbaye Sainte-Croix, bâtiment dans […]

A Quimperlé (Finistère), les gendarmes n’ont pas d’autre choix que de vivre dans l’insalubrité. "Rats, cafards, humidité qui ronge les huisseries, réseau électrique hors d’âge, des tuyauteries poreuses, une isolation acoustique à revoir et les courants d’air. Sans oublier l’exposition au radon et les déperditions énergétiques", c’est ainsi que Ouest-France décrit l’abbaye Sainte-Croix, bâtiment dans lequel sont toujours affectés cinquante militaires de la compagnie de la brigade de Quimperlé, de la brigade de de recherche et du Peloton d’intervention et de surveillance de la gendarmerie (PSIG). Quatorze familles de gendarmes y sont encore hébergées dans les étages.

Trois semaines sans chauffage l'hiver dernier

Pourtant, c’est loin d’être la vie de château dans cet abbatiale et son cloître du 17ème siècle, qui a encore reçu de nombreuses visites lors des dernières Journées du patrimoine. Nos confrères ajoutent que le bâtiment, situé au cœur de la ville, est inadapté à l’accueil du public, au fonctionnement de la caserne et que les conditions de vie sont compliquées. Seuls les gendarmes y ont toujours leurs quartiers. Par le passé, l’abbaye Sainte-Croix avait également accueilli une mairie, une sous-préfecture, un tribunal ou encore une école.

Même s’ils ne s’en sont jamais plaints publiquement, les gendarmes gardent aussi un mauvais souvenir du mois de janvier 2023 où la chaufferie était tombée en panne pour une durée de trois semaines. Une partie de l’hiver a donc été glacial à la caserne de Quimperlé. Si le système de chauffage et les fuites de réseau ont été réparés, la tuyauterie demeure toujours à ciel ouvert dans une grande tranchée qui n’est toujours pas rebouchée sur le parking. Selon nos confrères, ces problèmes seraient la conséquence d’un accord qui date de 2007 et dont la gendarmerie serait une victime collatérale. En effet, à cette époque, le Département avait pris la décision de céder jusqu’en 2042 la gestion de ses quarante casernes, à la société des casernes du Finistère, par un bail emphytéotique administratif. Pour autant, cette initiative n’a jamais été un franc succès "avec des travaux de maintenance régulièrement dénoncés comme largement insuffisants".

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Déménager ou rénover

Pour la colonelle Charlotte Tournant, commandant de groupement de gendarmerie départementale du Finistère, il y a "urgence à agir. Le sujet, c’est quoi faire pour l’avenir. Il y a des problèmes sur le bâtiment qui existent depuis longtemps. Cela nécessite qu’on trouve des solutions dans les prochains mois. Une réflexion s’amorce, en lien notamment avec le préfet". Reloger les familles ailleurs, tout en maintenant l’activité des gendarmes dans l’abbaye Sainte-Croix, est la priorité. Nos confrères soulignent que plusieurs familles vivent déjà ailleurs. Selon le maire de la ville, Michaël Quernez, "le préfet et le conseil départemental se sont donné un délai de trois mois pour apporter toutes les réponses".

Consciente que le relogement des familles ne serait que provisoire, la colonelle Charlotte Tournant espère "une solution pérenne" avec cette question : après les travaux, les gendarmes doivent-ils être maintenu à l’abbaye Sainte-Croix, ou bien faut-il reconstruire ailleurs ? Si les gendarmes souhaitent quitter définitivement cette caserne, le maire de la ville voit plutôt les choses autrement. "Nous estimons qu’il appartient au ministère de l’Intérieur et à la direction de l’immobilier de la gendarmerie nationale de tout faire pour que la caserne reste à Quimperlé, au centre-ville. La ville n’est pas en capacité de porter seule un projet qui viendrait se substituer à la caserne, il n’est donc pas question pour moi d’avoir une friche, un bâtiment historique abandonné au cœur de la cité. Les discussions vont se poursuivre…".

Le coût des travaux de rénovation de l’abbaye se chiffrerait entre "10 et 20 millions d’euros "

 

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