<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Non, Bruno Retailleau n’est pas favorable à la présomption d’innocence pour les policiers

Photo : La page du Figaro magazine mettant en avant les propos du ministre de l'Intérieur.

4 octobre 2024 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Non, Bruno Retailleau n’est pas favorable à la présomption d’innocence pour les policiers

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Une erreur s'est glissée dans une interview du ministre de l'Intérieur au Figaro magazine au sujet de la présomption d’innocence pour les policiers. Son cabinet précise qu'il s'agit en réalité d'une présomption de légitime défense.

Contrairement à ce qui est écrit dans Le Figaro magazine de cette semaine, le ministre de l’Intérieur n’est pas favorable à la présomption d’innocence pour les policiers, mais à une présomption de légitime défense, a précisé ce vendredi à L’Essor le cabinet de Bruno Retailleau. 

Dans une interview de sept pages intitulée « Quand le droit ne protège plus, il faut le changer », trois journalistes de l’hebdomadaire avaient en effet demandé au ministre de l’Intérieur s’il était « favorable à la mise en place de la présomption d’innocence pour les policiers ».  

« J’y suis favorable, mais il faut étudier les conditions juridiques », avait répondu le nouveau ministre de l’Intérieur.

« Les policiers bénéficient déjà de la présomption d’innocence »

Une phrase que le journal a choisi de mettre en exergue dans son article, mais aussi sur les réseaux sociaux. Ainsi, sur X (ex-Twitter), la phrase a été publiée mercredi 2 octobre, incrustée sur une photo du ministre  lors de l’interview. Moins de trois heurs plus tard, une note de la communauté était publiée sous le tweet concerné. Elle rappelait que « comme tout un chacun, les policiers bénéficient déjà de la présomption d’innocence ». Il s’agit en effet d’un principe du droit, figurant dans la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen (1), la Convention européenne des droits de l’Homme et le code de procédure pénale.

Deux jours plus tard, ni le tweet ni l’article en ligne n’avaient été modifiés malgré les nombreux internautes signalant la bévue. La version papier du journal, livrée en cette fin de semaine, contenait elle aussi ce propos erroné.

Sollicité jeudi par L’Essor, le cabinet de Bruno Retailleau a répondu ce vendredi: « il s’agit d’une erreur, le ministre voulait parler de la présomption de légitime défense ».

Lire aussi: Le républicain Bruno Retailleau nommé ministre de l’Intérieur en remplacement de Gérald Darmanin

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