Les détenteurs de ces armes disposent d'une semaine – jusqu'au vendredi 2 décembre 2022 – pour déposer dans quelque 300 sites (commissariats, brigades de gendarmeries…), en métropole et outre-mer, leurs armes non déclarées. Celles-ci vont des fusils de chasse, aux pistolets, revolvers et autres sabres ou poignards, souvent oubliées ou héritées, qui sont conservées dans un grenier ou dans une cave. 5.000 agents de l'Etat (policiers, gendarmes, agents des préfectures) les recueilleront avant qu'elles ne soient neutralisées et/ou détruites. Le ministère de l'Intérieur estime que cette grande opération de régularisation constitue un "enjeu d'ordre public".
Cette semaine de collecte, selon le ministère, vise à éviter les accidents domestiques et les vols chez les particuliers (8.000 par an), ou l'utilisation de ces armes lors des conflits de voisinage et des violences intrafamiliales (un tiers des féminicides en 2021 ont été commis avec des armes à feu). Un service de ramassage est organisé, notamment en région parisienne, pour éviter que des personnes prennent les transports publics avec un fusil de chasse ou une arme de poing pour les déposer.
Sept millions d'armes sont détenues légalement par les Français (chasseurs, tireurs sportifs, collectionneurs, biathlètes…). Les personnes, qui désirent conserver chez une arme chez eux peuvent les enregistrer sur le nouveau Système d'information sur les armes, mis en place depuis près de dix mois, le 8 février 2022.
PMG