<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Lancement d’une grande opération d’abandon simplifié d’armes à l’Etat

Photo : Un fusil de chasse après un tir. (Photo d'illustration: P.Einerhand/Unsplash)

10 novembre 2022 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Lancement d’une grande opération d’abandon simplifié d’armes à l’Etat

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Il y a le vieux fusil de chasse du grand-père, oublié dans un placard depuis des lustres. Il y a aussi le pistolet Luger du grand oncle résistant, caché dans le grenier. Dans de nombreuses familles françaises, des armes de tout type – en très grande majorité des fusils de chasse – sont gardées sans […]

Il y a le vieux fusil de chasse du grand-père, oublié dans un placard depuis des lustres. Il y a aussi le pistolet Luger du grand oncle résistant, caché dans le grenier. Dans de nombreuses familles françaises, des armes de tout type – en très grande majorité des fusils de chasse – sont gardées sans autorisation. Jean-Simon Merandat, chef du Service central des armes et explosifs (SCAE) au ministère de l'Intérieur, estime qu'elles sont "cinq à six millions" et qu'elles constituent un "enjeu d'ordre public". Il a présenté ce jeudi Place Beauvau cette grande opération de régularisation qui se déroulera durant une semaine, du 25 novembre au 2 décembre, et qui mobilisera quelque 5.000 agents de l'Etat (policiers, gendarmes, agents des préfectures).

Trois cents sites en métropole et outre-mer collecteront ainsi armes à feu (fusils et armes de poing), sabres ou poignards, détenues irrégulièrement et provenant souvent d'héritages. Les explosifs, les munitions de guerre et les obus ne sont pas concernés. Ces armes seront ensuite détruites ou, pour certaines de valeur historique, remises à des musées. Les personnes à mobilité réduite ou habitant dans les grandes villes pourront – via un numéro de téléphone dédié – demander à des gendarmes ou des policiers de venir récupérer les armes à leur domicile. Les détenteurs d'armes qui le souhaitent pourront les conserver chez eux après les avoir enregistrées sur le nouveau Système d'information sur les armes (SIA), mis en place il y a neuf mois.

Cette opération s'adresse "aux honnêtes gens de bonne foi", a dit Jean-Simon Merandat. Elle vise à éviter, selon lui, les accidents domestiques et les vols (8.000 par an lors de cambriolages), puisque ces armes seront répertoriées, mais également les conflits de voisinage et les violences intrafamiliales. En 2021, 32% des féminicides ont été commis avec des armes à feu. Il a aussi rappelé que la conservation d'une arme non enregistrée est un délit, passible de peines de prison.

PMG

Le nouveau Système d’information sur les armes est opérationnel depuis le 8 février.

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