L’auteur présumé de l’attentat du Pont Bir Hakeim déchu de sa nationalité française

Photo : Le Conseil d'Etat, rend des avis conformes ou non, en matière de déchéances de nationalité. (photo d'illustration : MG/L'ESSOR)

4 octobre 2024 | Société

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L’auteur présumé de l’attentat du Pont Bir Hakeim déchu de sa nationalité française

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Il avait tué un touriste et blessé deux autres, il y a dix mois, près du Pont Bir Hakeim, et revendiqué son acte au nom de l'Etat islamiste. Ce franco-iranien de 27 ans vient d'être déchu de sa nationalité française.

Un décret du 2 octobre 2024, publié ce vendredi au Journal officiel, précise que « sur l’avis conforme du Conseil d’Etat », Armand Rajabpour-Miyandoab, né le 21 mars 1997 à Neuilly-sur-Seine, est déchu de sa nationalité française. Le 2 décembre 2023, il avait tué un touriste et blessé deux autres à coups de couteau et de marteau, lors d’un parcours sanglant près du Pont Bir Hakeim, sur la Seine à Paris.

Ce franco-iranien, fiché S, converti à l’Islam en 2015 et souffrant de troubles psychiatriques, avait été déjà condamné en 2018 pour association de malfaiteurs terroriste. Armand Rajabpour-Miyandoab avait été en contact avec les tueurs des deux policiers de Magnanville et du père Hamel en 2016. Quatre jours après l’attentat du Pont Bir Hakeim, qu’il avait revendiqué au nom de l’Etat islamique, il avait été mis en examen pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste ».

Un deuxième déchu dans la foulée

Une second homme, âgé de 27 ans, vient également d’être déchu de sa nationalité française par un décret du 2 octobre 2024 paru ce vendredi au JO. « Sur l’avis conforme du Conseil d’Etat », Adam Ben Merzouk, né le 20 février 1997 à Toulouse, est lui aussi déchu de sa nationalité française.

L’année 2024 s’annonce ainsi comme une année record. De fait, ces deux déchéances de nationalité portent à 23 le nombre de ces mesures administratives prononcées depuis le début de l’année.

La déchéance de la nationalité française a été prononcée à cinquante-cinq reprises depuis 2015. Avant les vingt-trois prononcées depuis le début de l’année 2024, onze l’avait été en 2023. Six en 2022, quatre en 2021, quatre en 2020, deux en 2019, ainsi que cinq en 2015. Elle a uniquement visé des Français possédant une autre nationalité. Ceux-ci ont participé à des attentats ou des tentatives d’attentat en France, ou combattu dans les rangs de Daech (Etat islamique) ou ceux d’Al-Qaïda, ou tenté de les rejoindre, en Syrie ou en Irak, ou encore apporté un soutien logistique et financier à ces organisations terroristes.

Pierre-Marie GIRAUD

Lire aussi : Une nouvelle déchéance de nationalité (3 octobre 2024)

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