Depuis le 1er septembre 2023, l’IGGN est dirigée par un magistrat. Elle reste à disposition du Directeur général, tout en étant indépendante des autres formations. Pour mieux garantir son impartialité, pensez-vous qu’il conviendrait de lui accorder encore davantage d’autonomie ?
Résultats de la question du mois de septembre 2023
Voici la répartition finale de vos réponses à cette question :
- Oui : 57,4%
- Non : 36,8%
- Ne sais pas : 5,8%
Commentaire du directeur de L'Essor de la Gendarmerie
Beau succès pour cette question ! Non pas tant par le nombre de réponses (155), mais par la pertinence des 38 commentaires – souvent documentés – enregistrés.
Chaque mois, nous nous efforçons de poser une question ouverte, dont les réponses ne vont pas de soi : elles peuvent aller dans un sens ou un autre. Et, parfois, réserver des surprises… C’est le cas avec celle-ci : le gouvernement, le ministre de l’Intérieur, le DGGN et l’IGGN lui-même (voir portrait, p. 18 de notre magazine d'octobre) seront sans doute curieux d’apprendre qu’une majorité de nos participants se réjouissent de la nomination d’un magistrat, et que beaucoup souhaiteraient même aller plus loin dans l’indépendance de l’IGGN. Tout ce qui permet à la Gendarmerie et aux gendarmes d’être insoupçonnables va dans le bon sens. La transparence y concourt
Alain Dumait
Une sélection de vos riches et nombreux commentaires :
◆ "L’IGGN n’est pas indépendante, elle répond aux instructions du ministre de l’Intérieur ou du DGGN, comme prévu par les textes. A partir de là, le ver est dans le fruit".
◆ "Dépendance hiérarchique au DGGN des personnels de l’IGGN = absence d’autonomie".
◆ J"e pense qu’après la désignation d’un magistrat aussi réputé pour son impartialité et sa rigueur qu’est M. Gentil, venant s’ajouter au caractère déjà connu pour son sérieux et son intransigeance, il n’est point nécessaire d’en rajouter".
◆ "La nomination d’un civil à la tête de l’IGGN apporte une meilleure confiance du public à l’occasion des investigations", qui ne peuvent plus être suspectées de partialité. Davantage d’autonomie ne ferait qu’amplifier cette confiance.
◆ "Ayant œuvré pendant cinq ans au sein de l’IGGN, je peux attester de son indépendance, notamment au niveau des enquêtes judiciaires et administratives".
◆ "Diversifier les intervenants au sein de l’IGGN : magistrats, avocats, policiers, experts".
◆ "Dans certaines circonstances, les enquêtes sont seulement menées à charge. Il faut que ces pratiques cessent".
◆ "Attention, la Gendarmerie doit garder son statut militaire alors que les politiques du moment voient gentiment le contraire, et pensent à nous intégrer dans un système policier inique ! "
◆ "Ce service est impartial, surtout avec les sous-officiers. Par contre, il faudrait une unité indépendante pour les enquêtes concernant les officiers".
◆ "Faire un service commun Police-Gendarmerie"
◆ "Il convient de lui allouer un budget gravé dans le marbre et un tableau des effectifs autorisés/tableau des effectifs réalisés, qui ne soit pas à la main de la DGGN".
◆ "Problème récurrent à toutes les inspections".
◆ "Après les civils dans tous les services, voilà le dernier bastion qui tombe, avec, en plus, un magistrat… Quand on voit l’amour qu’ils nous portent… "
◆ "Mettre un avocat avec le magistrat".
