Avec quelque 12.500 gendarmes répartis dans 116 escadrons, la mobile n’a pas retrouvé ses effectifs et ses moyens de 2010. Pourtant, la mobilisation n’a jamais été aussi forte… (Nouvelle-Calédonie, Guyane, Mayotte, opérations Place nette, grandes manifs…). Faut-il rapidement revoir à la hausse le format de cette subdivision d'arme qu'est la gendarmerie mobile ?
Voici la répartition finale de vos réponses à cette question :
- Oui : 94%
- Non : 5%
- Ne sais pas : 1%
UNE SÉLECTION DE VOS (RICHES) ET NOMBREUX COMMENTAIRES…
◆ Sept ans de perdus !
◆ La sécurité et la tranquille de notre population a un coût, qui est largement inférieur aux coûts induits par la délinquance. Il faut donc le considérer comme un investissement.
◆ La faute à des présidents de la République qui, depuis 1995, ont signé la dissolution de plusieurs escadrons de Gendarmerie, sans présager de ce qui pouvait advenir trente ans plus tard. Tout cela pour de fausses économies et pour boucher des trous dans des budgets tou- jours déficitaires. J’ai mal à ma France !
◆ Cela aurait dû être fait de longue date.
◆ Vu le nombre croissant d’interventions dans tous les théâtres d’opérations, il est urgent de revoir à la hausse le nombre d’escadrons de gendarmerie mobile.
◆ La gendarmerie mobile est insuffisamment dimensionnée pour répondre aux sollicitations croissantes et de niveau plus difficile que par le passé.
◆ Il ne faudrait pas négliger les formations, tellement importantes compte tenu des missions de plus en plus sensibles sur lesquelles sont employés les escadrons.
◆ Les économies de bouts de chandelle d’hier se payent au prix fort aujourd’hui. Il est temps de renverser la vapeur.
◆ La dissolution d’escadrons et brigades, dès 1997, a été une énorme erreur que la réserve ne pouvait pas compenser.
◆ Une augmentation des effectifs per- mettrait aux gendarmes de prendre leurs jours de repos, tout en bénéficiant d’une formation continue.
◆ Un passage en gendarmerie mobile de l’ensemble des personnels renforcerait et améliorerait la mentalité et l’état d’es- prit au sein de l’Institution…
◆ C’est une évidence, d’autant que le futur à moyen et long terme s’annonce agité.
◆ Les gendarmes mobiles sont épuisés. La charge missionnelle est trop lourde. Les familles n’en peuvent plus.
◆ C’est sans doute la force de sécurité la plus adaptative. On est passé du Panhard AML en 1979 au Centaure…
Commentaire du directeur de L'Essor
Notre question du mois de juin – évidemment conçue avant la dissolution surprise de l’Assemblée annoncée, le 9 juin, par le président de la République – semble aujourd’hui prémonitoire… Le oui ("il faut rapidement revoir à la hausse le format de cette subdivision d’arme qu’est la gendarmerie mobile") l’emporte massivement. Et vos commentaires, souvent référencés, renforcent le caractère d’urgence de cette révision.
Les manifestations publiques générées par la nouvelle situation politique, et les désordres qui les accompagnent, ne font que renforcer cette exigence. D’autant qu’à ce jour, malgré la multiplication des missions, la mobile n’a toujours pas retrouvé ses effectifs des années 1990.
A.D.