Qu’importe que l’agresseur d’enfants à Annecy, le jeudi 8 juin 2023, soit syrien, chrétien, sans discernement au moment des faits, ou pas. Ce fait divers horrible devrait poser, sérieusement, le problème de la réglementation du vagabondage en France en 2023.
Les articles 269, 270 et 273 du Code pénal interdisaient le vagabondage depuis 1810. Ils ont été abrogés par une loi du 16 décembre 1992. Dans la foulée, de nombreux maires, emmenés par celui de Montpellier, socialiste, ont pris des arrêtés "anti-mendicités", tous retoqués par la justice administrative, au nom du droit de chacun d’aller et de venir…
Jusqu’en 1989, la Préfecture de police de Paris, sur l’ensemble du territoire de l’ex-département de la Seine, "ramassait" les clochards et les emmenait à la "Maison de Nanterre". Aujourd’hui, il y aurait plus de 3.000 personnes sans domicile fixe (SDF) pour la seule Capitale…
La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres
Les libertés fondamentales –dont celle d’aller et de venir– ne sont pas négociables. Mais elles trouvent leurs limites quand elles entrent en collision avec celles d’autrui !
Il est temps, pour l’Etat, puis pour les maires, de revoir les règles qui régissent l’occupation de l’espace public. Ni le trafic de drogues, ni la prostitution, ni les SDF ou les vagabonds ne peuvent y être tolérés. Commençons par poser ce principe, fermement, et adaptons ensuite nos moyens en forces de l’ordre en conséquence !
A Annecy, depuis plusieurs semaines, M. Abdalmasih H. dormait sur des cartons, dans un hall d’immeuble. Autrefois, la Police l’aurait emmené dans une structure d’hébergement… Tel est le début d’un drame qui vient d’émouvoir la France entière.
Alain Dumait