Le dernier message du capitaine Barril : « (Tout ce que j’ai fait) c’était pour la France! »

Photo : Le capitaine Barril, malgré les blocages incessants et douloureux de la maladie de Parkinson qui le transforment en invalide, délivre ici son dernier message et son dernier conseil de baroudeur au service de sa patrie, la France. (Balland - 2023)

4 mai 2023 | Editos

Temps de lecture : 2 minutes

Le dernier message du capitaine Barril : « (Tout ce que j’ai fait) c’était pour la France! »

par | Editos

Ayant personnellement contribué à la réalisation de cet ouvrage, qui va paraitre aux Editions Balland (collection "Documents") je veux témoigner ici du courage de Paul Barril, 77 ans, qui, chaque jour, est, comme il le dit lui même, un peu plus "grignoté", par une forme aiguë de la maladie de Parkinson, qui l'assaille depuis quelque quinze années, et contre laquelle il lutte, comme le bagarreur qu'il a été et qu'il reste.

Pour les besoins de cet opus, il m'a reçu chez lui (toujours discrètement), m'accueillant debout, mais appuyé sur ses deux cannes, dans une pièce qui jouxte une salle de sport où, chaque jour il se livre aux exercices qu'il peut encore accomplir. Son élocution est difficile, du fait du double cancer de la gorge qu'il a réussi à vaincre… Il me fallait presque coller mon oreille à sa bouche.

Un jour, il m'a interrompu, pour se déplacer, et me montrer qu'il pouvait encore se servir de son arc à poulies, celui avec lequel, en compagnie de son père, également gendarme, commandant la brigade de Nevache (Hautes-Alpes), il allait chassait le chamois à plus de 2.000 mètres d'altitude.

Les souvenirs reviennent vite à sa mémoire, intacte, avec les noms des personnages rencontrés, les circonstances de ses missions, les détails de cette vie de roman, avec ses dangers, ses prouesses, ses échecs…

Il gardera jusqu'à la tombe ce qu'il a promis de taire. A quelques mots près, sur ces secrets, qu'il garde, je n'en saurai pas davantage. Pour le reste, tout ce qu'il m'a dit est ici fidèlement reproduit. C'est lui qui parle !

En premier lieu, il s'agit de la Gendarmerie, qu'il a du quitter en 1984, sans jamais cesser de l'aimer, en essayant d'être fidèle à ses valeurs. Le GIGN reste sa famille de coeur. Et le point de départ de sa renommée internationale est le 28 novembre 1979, quand le président Valéry Giscard-d'Estaing le convoque à l'Elysée, pour aller aider le roi d'Arabie saoudite à se débarrasser les 500 terroristes qui ont pris en otage des milliers de pèlerins à La Mecque :

– « Mon capitaine, je vous offre un beau voyage en Arabie saoudite », me dit-il. « Il y a quatre ou cinq Bédouins retranchés dans une grotte. Sortez-les à coups de pied dans le cul et revenez vite, j’ai besoin de vous ici. Les détails de votre mission vous seront donnés par vos supérieurs. »

(extrait du livre « C’était pour la France » de Paul Barril, page 68)

Le succès foudroyant de cette mission –qui aurait du rester secrète– lui vaudra d'être appelé pour toutes les autres, au cours des 25 années suivantes, qu'il raconte dans un vingtaine de chapitres du livre.

L'Essor, en 2014, avait co-édité le précédent ouvrage de Paul Barril, "Paroles d'honneur". Cette fois, nous appuyons le lancement de celui-ci aux Editions Balland.

Dès maintenant, cet ouvrage est disponible en nos bureaux, au prix de 19 euros, et sur commande (+5 euros de frais de port).

Alain Dumait

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