Le budget de la Gendarmerie pour 2023 ne sera définitivement adopté par le Parlement que fin décembre. Mais on en connaît déjà suffisamment pour pouvoir dire que ce sera, après celui de 2022, un nouvel exercice en sensible augmentation.
- Crédits: +9% ;
- Effectifs: +6% ;
- Véhicules: +3.000 ;
- Immobilier : 186 millions d’euros ;
- Réservistes: +40% d’autorisations de paiement…
Bien !
Davantage de moyens, mais encore plus de charges !
Mais dans le même temps, les missions confiées aux gendarmes s’alourdissent de jour en jour. Les urgences s’empilent et la charge, pour chacun, est de plus en plus lourde !
- Renforcement des contrôles des immigrés en situation irrégulière…
- Sécurisation des événements sportifs annoncés pour 2023 et 2024, qui mobiliseront la quasi-totalité de nos gendarmes mobiles (comme au plus fort des émeutes des Gilets jaunes)…
- Explosion des trafics de drogue en zone rurale, donc en zone Gendarmerie.
- Lutte contre les violences intrafamiliales : nouvelle priorité dans toutes les brigades…
- Outre-mer, le niveau des violences semble augmenter chaque jour…
Un commandant de groupement déclare publiquement: "Le métier de gendarme n’a jamais été aussi difficile et dangereux." De son côté, la procureure de Paris constate: "Aujourd’hui, le niveau de la menace est tel que l’on détecte des risques de déstabilisation de notre Etat de droit."
Dans ces conditions, et nonobstant ce «bon budget», les temps à venir s’annoncent difficiles, plus particulièrement pour les forces de l’ordre, gendarmes en tête, toujours les premiers à être appelés.
Alain Dumait