La cellule de lutte contre les violences intrafamiliales de Tonneins (Lot-et-Garonne) a porté deux fois plus d'affaires devant la justice et traité les dossiers trois fois plus vite que l’année précédente, rapporte France Info. Pour aider les victimes à surmonter la honte où la gêne qu’elles peuvent ressentir à témoigner, les gendarmes ont notamment mis en place au comptoir d’accueil de la brigade un système leur permettant de désigner la raison de leur venue sans avoir à parler.
Ils multiplient par ailleurs les campagnes de communication auprès du personnel médical et des commerçants de la ville pour les inciter à leur signaler une personne en danger. L’objectif : pousser les victimes à déposer plainte car nombre d’entre elles n’osent pas franchir les portes de la gendarmerie.
Les forces de l'ordre pourront se déplacer pour recueillir les plaintes
Les gendarmes vont également tester prochainement le nouveau dispositif mis en place par le ministère de l’Intérieur. Concrètement, il permettra aux forces de l'ordre de recueillir des plaintes pour violences conjugales hors les murs du commissariat ou de la brigade. "Si vous êtes une femme violentée et que vous avez choisi d'être chez votre assistante sociale, votre amie, votre maman, à la mairie et que vous avez peur du commissariat (l'accueil qu'on peut vous apporter, le regard des autres, la difficulté de rentrer)", les forces de l'ordre pourront se déplacer, a expliqué Gérald Darmanin devant la commission des lois de l'Assemblée nationale mardi 12 octobre.
Ce dispositif va être expérimenté dans certains départements d’ici la fin de l’année a confirmé le ministre de l’Intérieur. Il complètera celui mis en place dans le cadre du Grenelle des violences conjugales – le dépôt de plainte à l'hôpital -, qui doit être prochainement étendu à l'ensemble du territoire.
Violences conjugales: quatre initiatives des gendarmes saluées
D'ici la fin 2022, tout type de dépôt de plaintes devrait être concerné. Grâce à leurs smartphones Neogend, les gendarmes pourront les recevoir au domicile des personnes concernées.
Pour en savoir plus : lire l'article de France Info