Les gendarmes ont déjà quelques idées sur la manière dont ils pourraient travailler avec les metavers (méta univers), ces mondes virtuels immersifs présentés comme l’avenir de l’internet. Le dernier numéro de Cultur’IA, la revue de l’Arme dédiée à l’intelligence artificielle, esquisse quelques pistes à ce sujet. Ainsi, on apprend que le Pôle judiciaire de la gendarmerie “développe une approche autour de l'analyse des scènes de crime pour mieux appréhender les traces et indices via une interface immersive”.
Mais, ajoutent les auteurs de la revue, ces univers virtuels pourront aussi être “un théâtre d'amélioration des formations pour les unités d'intervention comme pour des opérations d'envergure de maintien de l'ordre ou de police judiciaire”. Il serait alors ainsi “possible de placer les acteurs opérationnels dans des scenarii complexes sans leur faire courir de risque, sans les mettre en danger”.
A noter à ce sujet que des policiers et des gendarmes ont récemment participé à l'exercice Isalex. Organisé aux Emirats arabes unis, neuf pays ont testé leur capacité, dans un métavers, à répondre à des crises majeures, telles que des attaques par drones ou des cyberattaques.
[#International] Depuis ce matin, grâce à la direction de la #CoopérationInternationale, des 👮 de la #PoliceNationale et de la #Gendarmerie participent au 1er exercice mondial dans le #Metaverse. 3 jours d'exercices et de crises en réalité virtuelle. #ISALEX @moiuae pic.twitter.com/8nuyhBxFsG
— Police nationale (@PoliceNationale) March 23, 2022
Comment l’Intérieur veut booster sa transformation numérique
Les gendarmes devront sans doute également être présents dans ces univers virtuels pour "offrir au citoyen une meilleure accessibilité” à ce service public. Par exemple d’abord en menant des campagnes de prévention virtuelle “pour préserver au mieux les utilisateurs des dangers de ces nouveaux espaces”.
Dans une interview à L’Essor, le général Patrick Perrot, l’un des spécialistes de la Gendarmerie sur ces sujets, avait mentionné l’importance des métavers. “Pour nous, ces espaces doivent être appréhendés pour évaluer l'opportunité criminelle qu'ils offrent mais aussi l'intérêt qu'ils présentent dans le cadre de l'analyse de scènes de crime par exemple ou encore de la formation”, expliquait-il.