L’ambition est forte: il s’agit de donner un “élan numérique” profond pour mettre “le numérique au cœur de l’activité du ministère de l’Intérieur”. En dévoilant son projet de loi d’orientation et de programmation, la Place Beauvau présente sa feuille de route numérique pour les années à venir. Un document toutefois encore incertain: la majorité présidentielle devra être réélue pour pouvoir mettre en œuvre ce texte.
J’ai présenté en Conseil des ministres le projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur. Comme l’a annoncé @EmmanuelMacron, il ajoutera au budget de la sécurité 15 milliards d'euros supplémentaires sur cinq ans ! 👇
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) March 16, 2022
Comme déjà annoncé, le texte prévoit la création d’une école de formation cyber, censée “garantir un haut niveau de compétences des policiers et gendarmes”. Pour les enquêteurs, plusieurs évolutions sont envisagées: l’élargissement du champ d’application de la procédure du coup d’achat ou encore des conditions de saisies des crypto-actifs alignés sur les comptes bancaires. L’Intérieur prévoit également la création d’un équivalent numérique du 17 et le déploiement de 1.500 cyber patrouilleurs, recrutés notamment chez les réservistes.
Agence du numérique
La Place Beauvau annonce également la création d’une agence du numérique dédiée aux gendarmes et aux policiers. “Irriguée par des ingénieurs et des représentants des deux forces, formés à haut niveau sur le numérique et la conduite de projets, l'agence développera des outils numériques au service du terrain et de l'opérationnel”, écrit l’Intérieur. On ignore actuellement l’impact de cette création sur le Service des technologies et des systèmes d'information de la sécurité intérieure (STSI2), aux attributions très proches.
Parmi les chantiers qui pourraient être confiés à cette nouvelle agence, le ministère cite l'exosquelette ou l’interconnexion des systèmes d’information. La Place Beauvau souligne également l’apport des textiles intelligents pour mieux protéger ses troupes. La nouvelle structure devra enfin accueillir une cellule d’innovation et un laboratoire de recherche et développement.