Le Chef de l’Etat a dit qu’il voulait doubler la présence policière sur le terrain d’ici à 2030. Pourtant, le 12 septembre, le ministre de l’Intérieur – qui avait convoqué dans les jardins de son hotel de Beauvau les commandants départementaux de la Gendarmerie et de la Police nationale – constatait que celle-ci était plutôt en baisse…
Le chemin sera donc long et difficile… D’autant que la situation générale en mat!ère de sécurité se dégrade. En 2021, les statistiques officielles des coups et blessures étaient déjà en forte hausse, aussi bien pour les violences intra-familiales que pour les autres (respectivement +14% et + 9%). 2022 ne s’annonce pas meilleure… Les manifestations violentes même interdites se multiplient.
C’est le constat, alimenté chaque jour par de nouveaux faits divers, dont les plus sordides nous glacent d’effroi…
Les causes de cette situation dégradée, de ce glissement vers toujours plus d’ensauvagement, sans doute multiples, doivent être analysées et débattues, ce qui est d’ailleurs le cas, avec une diversité de points de vue, comme il se doit…
Les décisions à prendre relèvent des autorités politiques. C’est au Parlement d’en débattre.
Comme elles impliquent des dépenses publiques, il faut faire des choix.
Une nouvelle caserne, pour accueillir 30 gendarmes coûte quelque 15 millions d’euros et des délais de réalisation d’au moins 10 ans. Multipliez donc par 200 ….
Pourtant c‘est bien ce modèle gendarmique qu’il conviendrait d’étendre partout, en particulier dans les zones les plus sensibles : car une présence policière résidentielle sera toujours supérieure à une présence épisodique !
AD
(Edito du magazine L'Essor de la Gendarmerie Nationale daté novembre 2022)