Coup double pour les gendarmes du Val-d’Oise avec le démantèlement de deux réseaux de vol de véhicules

Si l'approvisionnement légal en pièces détachées de véhicules est de plus en plus complexe en raison des pénuries qui touchent le secteur, le marché noir est en revanche fleurissant. Deux réseaux de voleurs de véhicules, dont une partie servait à alimenter cette filière illégale, viennent d'être stoppés par les gendarmes du Val d'Oise en l’espace de quelques jours.

C’est tout d’abord une enquête de la brigade de recherches (BR) de l'Isle-Adam, renforcée par le groupe d'observation et de surveillance (GOS) d’Ile-de-France et la section de recherches (SR) de Versailles, qui a abouti à l’arrestation de plusieurs individus, soupçonnés d’avoir commis, depuis le mois de mai 2022, 48 vols de véhicules. Il s'agissait notamment de voitures fabriquées par le groupe PSA (Peugeot, Citroën…), ainsi que d'utilitaires. Les voleurs revendaient ensuite les véhicules en pièces détachées. Le préjudice total est supérieur à 1.000.000 euros.

L’opération judiciaire a été menée dans la nuit du 26 au 27 septembre, dans l’Oise, avec le renfort du GIGN et de plusieurs peloton de surveillance et d’intervention (Psig). Six individus ont pu être interpellés. Les constatations, effectuées par les enquêteurs et les experts du plateau d'investigations véhicule du Pôle judiciaire de la Gendarmerie nationale (PJGN), ont permis de retrouver des véhicules et des pièces automobiles issus de nombreux vols commis ces derniers mois, principalement en région parisienne et de l’Oise. Le PJGN regroupe des gendarmes de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie (IRCGN) et des enquêteurs du Service central de renseignement criminel (SCRCGN).

Un doublé quelques jours plus tard

Quelques jours plus tard, ce sont les enquêteurs de la BR de Pontoise qui ont permis d'interpeller six personnes, soupçonnées du vol de 32 véhicules (essentiellement des SUV Peugeot et Toyota), et d'avoir tenté d’en voler 12 autres. Le préjudice dépasse cette fois les 1,6 million d’euros.

Pour dérober les véhicules, préalablement ciblés, les malfaiteurs s’introduisaient à l’intérieur en brisant une vitre, puis, à l’aide de moyens informatiques connectés via un port USB, parvenaient à les démarrer en les reprogrammant. Dans leurs investigations, les enquêteurs ont pu compter sur l’aide d’images de vidéoprotection pour identifier un des voleurs et les véhicules qu’ils utilisaient.

Jugés en comparution immédiate, deux des six voleurs présumés ont été placés en détention provisoire. Les quatre autres ont été mis sous contrôle judiciaire, dans l’attente de leur jugement.