=> samedi 2 décembre, 21H00, à Paris, 15eme et 16ème arrondissements.
Un 'islamiste radical atteint de troubles psychiatriques a semé l'effroi à proximité de la tour Eiffel à Paris. Ce matin, dimanche 3 décembre, il doit désormais s'expliquer devant les enquêteurs de la DGSI après avoir tué un jeune touriste germano-philippin et blessé deux autres personnes, dans une attaque au couteau et au marteau.
Les faits se sont déroulés à proximité du pont de Bir Hakeim enjambant la Seine. Le touriste tué au couteau, 23 ans, est de nationalité allemande et philippine. L'homme s'en est ensuite pris, avec un marteau, à deux autres personnes, une de nationalité française de 60 ans et une autre de nationalité britannique de 66 ans.
L'assaillant, Armand Rajabpour-Miyandoab, un Français né en 1997 et dont les parents sont iraniens, a été interpellé peu après et placé en garde à vue. Il est connu des services de justice pour islamisme radical et troubles psychiatriques et aurait crié "Allah Akbar" au moment des faits, selon une source policière.
Il aurait dit aux policiers l'ayant interpellé qu'il "ne pouvait plus supporter que les musulmans meurent, tant en Afghanistan qu'en Palestine". Il aurait aussi déclaré qu'il "en voulait" pour "ce qui se passait à Gaza" et que la France serait "complice de ce que faisait Israël" là-bas, a précisé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors d'un point presse sur les lieux de l'agression.
Le parquet antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête. Les enquêteurs vont désormais se pencher sur le suivi médical de l'auteur, un homme au "profil très instable, très influençable", selon une source sécuritaire à l'AFP. "Est-ce qu'il était suivi médicalement comme il aurait dû l'être et comme il l'a été un temps, c'est une question qui se posera?", a dit une source policière à l'AFP.
Cet homme avait déjà été interpellé en 2016 par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour un projet d'action violente à La Défense, à l'ouest de Paris. Il avait été condamné à cinq ans d'emprisonnement et était sorti après quatre ans de détention, selon cette source. Vivant chez ses parents en Essonne selon Gérald Darmanin, il a publié sur les réseaux sociaux une vidéo de revendication de son attaque, ont confirmé à l'AFP des sources policières et sécuritaires.
"Au secours"
Dans la vidéo, l'assaillant évoque "l'actualité, le gouvernement, le meurtre de musulmans innocents", a détaillé la source sécuritaire. A ce stade, les enquêteurs ne savent pas quand elle a été tournée, mais elle a été postée en ligne "concomitamment" au passage à l'acte, selon cette source.
"L'attaque s'est passée peu après 21H00 entre le quai de Grenelle et Bir Hakeim, l'assaillant s'en est pris à un couple de touristes", a précisé le ministre de l'Intérieur. "L'homme est décédé sous les coups de couteau" et l'attaquant "s'en est pris à la femme de ce touriste allemand" mais elle a eu la vie sauve "grâce à un chauffeur de taxi qui a vu la scène". L'assaillant a alors traversé le pont. Poursuivi par les policiers, il a manifestement agressé deux autres personnes dont la vie n'est pas en danger: une personne serait blessée d'un coup de marteau au niveau de l'oeil et une autre serait particulièrement "choquée", selon le récit de Gérald Darmanin. Joseph S., 37 ans, manager en grande surface, a assisté à la scène, installé dans un bar en face du pont. Il a entendu des cris et des gens appeler "au secours, au secours" et qui couraient, a-t-il dit à l'AFP. Il décrit un homme "avec un marteau dans la main" qui agresse un autre homme. Toujours selon ce témoin, la police est arrivée en "5-10 minutes".
"J'adresse toutes mes condoléances à la famille et aux proches du ressortissant allemand décédé ce soir lors de l'attaque terroriste survenue à Paris et pense avec émotion aux personnes actuellement blessées et prises en charge", a écrit le président Emmanuel Macron sur X.
"Nous ne céderons rien face au terrorisme", a affirmé de son côté dimanche la Première ministre Elisabeth Borne sur X.
L'attaque survient moins de deux mois après celle d'Arras qui a coûté la vie à un enseignant mi-octobre et conduit au relèvement du plan Vigipirate au niveau maximal "urgence attentat".
Commentaires : 1. A Paris comme à Crépol, la Police ou la Gendarmerie savent intervenir rapidement, mais ne savent prévenir… 2. Cette fois, contrairement à Crépol, on a communiqué très vite sur le nom de l'assaillant et ses origines familiales… 3. La surveillance des malades mentaux est sur la sellette. 30% des détenus dans nos prisons relèveraient de la psychiatrie… La maire de Romans-sur-Isère considère que dans son quartier de la Monnaie la plupart des jeunes délinquants déscolarisés relèvent de soins psychiatriques…
=> Vendredi soir 1er décembre 2023, dans la commune de Fosses (Val-d'Oise). Un homme de 36 ans a été tué à l'arme blanche lors d'une rixe, ont indiqué samedi à l'AFP la Gendarmerie et le parquet de Pontoise. "Une bagarre collective" a éclaté, selon le procureur Pierre Sennès. Une des personnes impliquées a sorti un couteau et un "coup mortel" a été porté, a-t-il détaillé.
La gendarmerie a été appelée vers 22H45 au sujet d'une rixe à hauteur d'un restaurant de cette petite commune du nord-est du département francilien."L'auteur du coup mortel a été interpellé et placé en garde à vue", a ajouté le procureur, précisant qu'il s'agissait d'un homme de 24 ans. Une deuxième personne a été blessée et hospitalisée à la suite de cette bagarre, selon les informations transmises par la Gendarmerie.
Les circonstances de la rixe n'ont pas encore été déterminées : le parquet de Pontoise a seulement signalé que les personnes impliquées étaient "des jeunes". Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade de recherches de Montmorency.
Commentaire : c’est un fait divers, des jeunes qui s’amusent…
(Selon Marwan Mohammed, chercheur au CNRS qui vient de publier "Y'a embrouille" (éd. Stock essais), les rivalités inter quartiers, sont devenus un "élément central de l'identité sociale" chez des jeunes. Sic…)
=> Samedi 2 décembre, vers 19h30, à Montmagny (Val-d'Oise).
Un adolescent de 16 ans a été tué à l'arme blanche alors qu'il agressait, avec deux autres personnes, un homme contacté via une application de rencontres à qui ils avaient donné rendez-vous, a appris dimanche l'AFP de sources policières. "La personne prend rendez-vous sur Tinder mais à son arrivée, ce monsieur est attendu par trois personnes qui le molestent et essaient de lui dérober son téléphone et son argent. Il se défend alors avec un couteau", a indiqué une source policière.
Selon une autre source policière, la victime du guet-apens a pris peur et frappé à l'aide de son couteau "au niveau de l'épaule" de l'adolescent, "un coup porté au niveau d'une artère".
Des passants, voyant l'homme d'une trentaine d'années à terre en train de pleurer et expliquant s'être fait agresser, ont appelé
les services de secours. Ils n'ont pu ranimer l'agresseur présumé qui a succombé sur place, selon cette même source.
Les deux autres personnes mêlées au guet-apens ont pris la fuite et n'ont pas encore été identifiées. L'auteur du coup de couteau mortel a été placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte et confiée à la Sûreté départementale du Val-d'Oise.
Commentaire : personne n’a crié “Allahu akbar”, “que Dieu te bénisse” en traduction française… C’est donc un fait divers “ordinaire”.
=> Samedi 2 décembre, peu avant 20 heures, à Nantes.
Un supporter nantais a été mortellement blessé lors d'une altercation en amont du match de football FC Nantes-OGC Nice, samedi soir à Nantes dans des circonstances encore floues, a annoncé le parquet, qui a ouvert une enquête. "Plusieurs véhicules VTC transportant des supporters niçois ont été pris à partie par des supporters du FC Nantes" alors qu'ils se rendaient au stade de la Beaujoire, a indiqué le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul. "Au cours de ces évènements, dans des circonstances qui restent à déterminer, un homme âgé de 31 ans, supporter du FC Nantes, s'est effondré" et "est décédé sur place", a-t-il ajouté. "Malgré l'intervention rapide des secours, l'homme n'a pu être sauvé et est décédé sur place", souligne-t-il.
De premières informations sur ce drame avaient fait état d'un supporter seulement "grièvement blessé", comme l'avait déploré sur son compte X (ex-Twitter) le club nantais.
"Les toutes premières investigations médico-légales montrent que la victime présente une blessure dans le dos, pouvant correspondre à une arme blanche", des éléments qui seront affinés lors d'une autopsie, précise le procureur de Nantes.
Le parquet a ouvert une enquête pour "homicide volontaire", qui a été confiée conjointement à la direction territoriale de la police judiciaire et à la sûreté départementale de Loire-Atlantique.
Selon une source proche du dossier, le supporter, membre du groupe de la Brigade Loire, aurait reçu un coup de couteau, probablement de la part d'un des chauffeurs de VTC pris à partie.
"Toute la lumière devra être faite sur ce drame", a réagi dans un communiqué le premier adjoint à la ville de Nantes Bassem Asseh.
Un chauffeur de VTC s'est rendu à l'hôtel de police de Nantes ce dimanche matin, à 04h30, et a été placé en garde à vue du chef notamment d'homicide volontaire", indique dans un communiqué le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul.
L'agression du supporter nantais fait suite à une série de tensions et d'incidents survenus récemment en marge de rencontres de Ligue 1.
Dimanche dernier, deux supporters de Brest ont été légèrement blessés par des éclats de verre lorsque leur car a été visé par des projectiles après la victoire de leur club 3-1 à Montpellier.
Avant le match, les forces de l'ordre avaient dû faire usage de gaz acrymogène et de matraques pour "rétablir l'ordre" lorsqu'une "centaine de supporters montpelliérains, en partie cagoulés et armés de barres de fer et matraques, ont cherché à en découdre à l'arrivée des supporters brestois", selon la préfecture de l'Hérault.
Fin octobre, c'est le bus de l'Olympique lyonnais qui avait été caillassé en amont de la rencontre face à l'OM au Stade Vélodrome, blessant l'entraîneur lyonnais Fabio Grosso et son adjoint Raffaele Longo.
Au moins un bus de supporters lyonnais avait également été attaqué, les projectiles ayant fait des blessés légers, et le match n'avait pu avoir lieu. Il a été reprogrammé à Marseille le 6 décembre.
Commentaire : le football est devenu criminogène…
Je préfère arrêter là pour aujourd’hui…
Alain Dumait (Avec l’AFP)