Représentant les trois grandes forces de sécurité intérieure que sont la Gendarmerie, la Police nationale et la Sécurité civile, trois sportifs en uniforme sont entrés, mardi 23 avril 2024, dans l'enceinte du ministère de l'Intérieur par la grille d'honneur, située Place Beauvau, en portant les drapeaux officiels des Jeux olympiques et paralympiques de Paris-2024.
Parmi eux, un gendarme dont le visage n'est pas inconnu, notamment dans le milieu olympique. Et pour cause, puisqu'il s'agit de Hugues Duboscq, ancien nageur de l'équipe de France olympique, qui était alors sportif de haut niveau de la Défense-Gendarmerie (SHND-G). À sa retraite sportive, fidèle à son engagement, Hugues Duboscq a intégré l’Institution en qualité de sous-officier. Devenu plongeur, il sert aujourd’hui au Peloton de sûreté maritime et portuaire (PSMP) de la gendarmerie maritime du Havre. C'était donc un ambassadeur de choix pour cette opération mettant à l'honneur l'ensemble des sportifs des institutions qui composent le ministère de l'Intérieur.
Fierté
Même si les ultimes qualifications et sélections ne sont pas encore terminées, plusieurs dizaines d'athlètes du ministère, notamment des sportifs de haut niveau de la Gendarmerie et de la Police, sont d'ores etdéjà qualifiés pour les JOP. Ils représentent des chances de médailles dans plusieurs disciplines dont notamment "le judo, le tir à l'arc, la natation, l'escrime, le cyclisme, le 800 mètres, le triathlon, le pentathlon moderne et évidemment le tir", le. Le ministre a ainsi cité en exemple les noms d'athlètes et de para-athlètes de la Gendarmerie tels de Medhi Frère (garde républicain marathonien), Gaëlle Edon (para-tir), Thomas Jakobs (para-badminton), Florian Bouziani (para-cyclisme), sans oublier Margot Boulet (para-aviron). "Ces athlètes portent haut nos couleurs et nous leurs souhaitons de nous rendre à nouveau fiers. Fiers d'être français, fiers d'être policiers et gendarmes." Remerciant les sportifs du ministère de "montrer l'exemple" et d'être des "ambassadeurs" qui "encouragent leurs milliers de collègues à faire du sport quotidiennement", Gérald Darmanin a souligné qu'il y aurait "les bleus sur le terrain » et (…) en dehors du terrain".
Mobilisation inédite
Évoquant les chiffres inédits de la mobilisation des forces de sécurité pour ces Jeux – 200 gendarmes et policiers dédiés au relais de la flamme dès son arrivée le 8 mai à Marseille, 45.000 policiers et gendarmes, y compris les trois grandes unités d'élite que sont le GIGN, le Raid et la BRI-PP, tout au long des Jeux – Gérald Darmanin a rappelé que "les agents du ministère de l'Intérieur seront les seuls de France à ne pas avoir de congés" cet été. Avant de préciser qu'il ne pouvait "pas y avoir meilleure sécurisation pour ces Jeux". Des propos confirmés par le président du Comité d'organisation des JO (Cojo) Tony Estanguet, triple médaillé (or) olympique.
À l'issue des discours, les agents du ministère présents en nombre dans la cour ont pu échanger avec les sportifs présents, prendre des photos souvenirs avec les deux mascottes des Jeux, et même s'initier au tir-laser avec des gendarmes du Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) qui avaient pour l'occasion installé un stand de tir sans risque en plein air.
LP
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