Un sous-officier de l'escadron de gendarmerie mobile (EGM) 21/6 de Hyères, s'est ôté la vie lundi 12 février 2024 en faisant usage de son arme de dotation.
Plusieurs médias locaux rapportent qu'une importante opération de recherches avait été lancée lundi pour retrouver le militaire dont la disparition inquiétait. Des témoins auraient indiqué l'avoir aperçu sur une plage près de Ramatuelle, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de l'escadron. Selon Var-Matin, un hélicoptère, des militaires et une équipe cynophile ont quadrillé le secteur avant que le corps sans vie du gendarme mobile ne soit découvert sur le site de Cap Taillat.
Âgé de 25 ans, le gendarme était affecté à l’escadron de gendarmerie mobile 21/6 de Hyères-les-Palmiers. Il s'agit de l'un des trois EGM (21/6, 22/6 et 27/6) implantés dans cette commune du Var où siège également l'état-major du groupement de gendarmerie mobile (GGM) II/6.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Marseille, en charge des affaires militaires, pour rechercher les causes de la mort du gendarme. Elle a été confiée à la brigade de recherches de Gassin – Saint-Tropez, avec la brigade territoriale autonome de La Croix-Valmer, la plus proche.
Une cagnotte solidaire a été lancée auprès de la Fondation "Maison de la Gendarmerie" pour venir en aide à ses parents et ses deux sœurs. Elle est accessible sur ce lien.
D’après les informations parvenues à L’Essor, ce drame porte à au moins deux le nombre de suicides de militaires de la Gendarmerie depuis le début de l’année 2024. Dans la nuit du 3 au 4 janvier, Boris Carel, un autre gendarme mobile, avait mis fin à ses jours en marge d'un déplacement à Mayotte avec son l'escadron, l'EGM 24/2 de Bayonne. Par ailleurs, en 2023, au moins dix-neuf suicides de gendarmes ont été comptabilisés.
Suicide d’un gendarme mobile à Mayotte (janvier 2024)
Suicide : qui appeler à l’aide ?
En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.
Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques, est également susceptible de les aider.
Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24, ou encore l'association SOS Amitiés qui propose de l'écoute aux personnes en détresse psychologique, joignable en permanence au 09.72.39.40.50 ou via un chat en ligne. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.