Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin vient de demander aux préfets de renforcer le double dépistage d'alcoolémie et de stupéfiants au volant lors des contrôles routiers, afin de lutter contre la "polyconsommation".
En 2022, 1.004 personnes ont été tuées, soit le tiers de la mortalité routière, dans un accident de la route où était impliqué au moins un conducteur ayant consommé de l'alcool ou des stupéfiants, écrit le ministre dans une note datée de jeudi et également
adressée aux directeurs généraux de la Police et de la Gendarmerie.
Les policiers et les gendarmes ont doublé le nombre de dépistages d'alcoolémie et
de stupéfiants en 2022, détaille Gérald Darmanin. Cette même année, les
constatations de conduite sous l'emprise d'alcool ont augmenté de 14 % par rapport à 2021, de 12 % pour usage de stupéfiants et de 18 % pour ces deux produits cumulés. Mais le délit spécifique de conduite sous la double emprise de l'alcool et des stupéfiants "demeure sous-constaté", selon le ministre, qui précise que "2 conducteurs sur 7 impliqués dans un accident mortel présentent une double positivité à l'alcool et aux stupéfiants".
Gérald Darmanin appelle donc à "procéder au dépistage plus systématique du taux d'alcool dans l'air expiré" lorsqu'un conducteur présente un dépistage salivaire "positif à la consommation de stupéfiants". Et inversement, de "procéder au dépistage plus systématique de l'usage de stupéfiants en cas de dépistage d'alcoolémie positif".
(avec l'AFP)
Vers des sanctions renforcées pour la conduite sous l’emprise des stupéfiants