Nouvelle-Calédonie : Mobilisation massive et interdiction d’alcool avant des commémorations indépendantistes

Photo : Déployé en Nouvelle-Calédonie, le Centaure est le nouveau véhicule blindé de la Gendarmerie, ici présenté au mois d'octobre 2024 au Groupement blindé de gendarmerie mobile (GBGM) à Satory (Photo - M.GUYOT/ESSOR)

20 septembre 2025 | Société

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Nouvelle-Calédonie : Mobilisation massive et interdiction d’alcool avant des commémorations indépendantistes

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Les autorités de Nouvelle-Calédonie renforcent drastiquement les mesures de sécurité à l'approche de trois journées sensibles pour le mouvement indépendantiste.

Des milliers de gendarmes et de policiers ont été mobilisés en Nouvelle-Calédonie et la vente d’alcool à emporter a été interdite vendredi 19 septembre 2025, à l’approche de trois jours clés pour les indépendantistes du territoire.

Ces mesures ont été prises en raison des « nombreuses manifestations et événements à venir« , a indiqué le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, Jacques Billant lors d’une conférence de presse.

Une levée de deuil – cérémonie se déroulant dans le monde kanak un an après un décès – aura lieu vendredi 19 et samedi 20 septembre. Elle se tiendra pour deux jeunes tués l’année dernière au cours d’une opération de gendarmerie à Saint-Louis. Ce fief indépendantiste se situe dans la périphérie de Nouméa. 

Par ailleurs, le 24 septembre marquera l’anniversaire de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France en 1853. Depuis l’émergence des revendications indépendantistes à la fin des années 1970, une partie de la population considère cette date comme « jour de deuil du peuple kanak ».

La Nouvelle-Calédonie a reçu des renforts « notamment en police judiciaire », a indiqué Anaïs Aït Mansour. La directrice de cabinet du haut-commissaire de la République a précisé que le nombre de forces de sécurité présentes dans l’archipel reste « globalement le même que depuis un an ».

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La tension est retombée depuis les violences de 2024

La tension est nettement retombée en Nouvelle-Calédonie depuis les violences de 2024. Celles-ci avaient fait 14 morts, dont deux gendarmes, et des milliards d’euros de dégâts. Le territoire reste néanmoins sous haute surveillance. Avec 2.770 policiers et gendarmes, la Nouvelle-Calédonie compte 10 policiers et gendarmes pour 1.000 habitants. Le ration est de 3,4 pour 1.000 sur le reste du territoire national, selon l’Insee. 

Le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie Jacques Billant précise que les hommes et femmes déployés actuellement, resteront sur le territoire même après la fin septembre. Tant que la Nouvelle-Calédonie en a besoin, a-t-il assuré à la chaîne Nouvelle-Calédonie La 1ère. “Nous bénéficions pendant cette période intense de renforts supplémentaires : 130 policiers et gendarmes. Ce sont des officiers de police judiciaire, des spécialistes du GIGN, du RAID, des policiers qui arment les brigades anti-criminalité, des militaires et policiers de terrain et 30 militaires de la sécurité civile”, détaille Jacques Billant.

16 blindés Centaure en Nouvelle-Calédonie

Sur les 90 véhicules blindés Centaure de la Gendarmerie nationale, 16 se trouvent en Nouvelle-Calédonie. À titre de comparaison, les autorités en ont mobilisé 26 sur l’ensemble du territoire hexagonal pour la journée de mobilisation syndicale du 18 septembre 2025.

Le Haut commissariat n’a toutefois pas interdit les rassemblements à venir, en raison « d’un dialogue constructif avec les organisateurs de manifestation », a expliqué Anaïs Aït-Mansour. Elle a néanmoins précisé qu’« aucun débordement ne sera toléré » et annoncé « une présence accrue et ciblée des forces de l’ordre sur le terrain ».

Les autorités ont par ailleurs interdit la vente d’alcool à emporter du jeudi 18 au dimanche 28 septembre. Cette mesure vise à prévenir les débordements. La consommation reste autorisée dans les bars et restaurants.

(Avec l’AFP)

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La question du mois

Bruno Retailleau, pour lutter contre la violence et les narcotrafics en Guadeloupe, a confirmé l’installation de « deux escadrons de gendarmerie mobile, sans enlever le peloton de la garde républicaine », mais aussi de « deux brigades nautiques », une de gendarmerie et une de police respectivement en Basse-Terre à Gourbeyre et à Pointe-à-Pitre. Pensez-vous que cela sera une réponse satisfaisante ?

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