Armes à feu, équipements de protection ou solutions numériques: le salon Milipol, véritable marché de la sécurité intérieure, présente des produits dernier cri.
Exemple : un coffre de toit connecté destiné aux véhicules de police et de gendarmerie.
Développé par Thales en partenariat avec Gruau, transformateur de véhicules, ce coffre de toit amovible prend la place de la traditionnelle rampe lumineuse des voitures de police. Il est doté d’équipements radios et de signalisation, de lecture automatisée des plaques d’immatriculation et offre une connectivité haut débit sécurisée. Il dispose également d’une caméra à 360° avec vision nocturne, d’une alarme de proximité, et peut accueillir un drone ou diffuser du gaz lacrymogène. Surtout, il peut être facilement installé sur un autre véhicule en cas d’immobilisation d’une voiture, un grand avantage pour la maintenance du parc automobile.
La société américaine Mohoc, présente de son côté des caméras à haute résolution que l’on peut installer sur des casques ou sur …des chiens policiers. (ou de gendarmes)
En matière de sécurité aéroportuaire, Idemia, né de la fusion du spécialiste de la biométrie Morpho et de celui de la sécurité Oberthur Technologies, a présenté le système d’enregistrement automatisé des passagers d’avions qu’il vient de déployer au terminal 4 de l’aéroport de Singapour.
Basé sur la reconnaissance faciale, de l’iris et des empreintes digitales, il permet de simplifier et d’accélérer le parcours des passagers depuis l’arrivée à l’aéroport à l’embarquement à bord, dont la durée n’excède pas quinze minutes désormais à Singapour.
Crim’in : le Néogend de la Police
“+Crim’in+ est la petite révolution de la police scientifique“, explique à l’AFP Adrien Sivignon, enquêteur à la police technique et scientifique (PTS). “C’est une application qui va permettre d’abandonner le papier et le stylo au profit d’une tablette.” “On est les yeux du magistrat sur la scène du crime“, poursuit l’enquêteur. “C’est l’outil de demain, la modernisation de la procédure judiciaire.”
Déployée depuis lundi auprès des 12.000 enquêteurs de terrain en France, “Crim’in” est la première application métier de la police nationale, dans le cadre du projet Neo (Nouveaux équipements opérationnels) lancé en 2016. Elle est l’équivalent de Néogend, l’équipement numérique des gendarmes
Elle a été développée à l’initiative du Service central de la police technique et scientifique (SCPTS) avec l’aide de deux sociétés, Sogeti, spécialisée dans la transformation digitale, et Trydea, une PME qui met au point des applications sur mesure.
Son objet est de générer les rapports d’intervention qui sont ensuite transmis aux magistrats. Ce que l’on appelle les constatations, précise Adrien Sivignon, c’est-à-dire le listing des prélèvements, le fameux “album photo” de la scène de crime, le plan des lieux à l’échelle établi à l’aide d’appareils connectés, comme un télémètre laser.
Une fois le travail sur les lieux terminé, l’enquêteur transfère ces éléments via une connexion sécurisée vers un serveur et de retour au bureau, il récupère ses données automatiquement mises en forme pour générer un rapport d’intervention.
Selon Adrien Sivignon, les enquêteurs gagnent en temps de traitement, en évitant notamment les doubles saisies. “On gagne aussi dans l’homogénéisation des procédures, avec un outil déployé partout en France“, souligne-t-il.
Avec AFP
Salon Milipol de la sécurité intérieure des états : à l’ère des drones, des robots et des algorithmes
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