Eva M., sous-officier de gendarmerie depuis peu, a mis fin à ses jours dimanche 8 octobre 2023. Âgée de 24 ans, elle sortait d'école et venait d'être affectée à la brigade de proximité de Mesnils-sur-Iton, qui dépend de la compagnie de gendarmerie départementale d'Evreux (Eure). Il s'agissait de sa première affectation.
Les gendarmes de cette unité, ainsi que leurs familles, avaient rejoint dans le courant de l'année 2023 une toute nouvelle caserne. Sortie de terre en 2022, elle bénéficie de nouveaux locaux professionnels pour la brigade, ainsi que de logements individuels en pavillons. La circonscription de l'unité, rattachée à la communauté de brigade de Nonancourt, doit par ailleurs être réduite prochainement avec l'arrivée d'une nouvelle brigade fixe, implantée à Saint-Sébastien de Morsent, dans le cadre des 238 nouvelles brigades annoncées par le chef de l'Etat.
Cagnotte solidaire
D’après les informations parvenues à L’Essor, ce drame porte à au moins seize le nombre de suicides de militaires de la Gendarmerie depuis le début de l’année 2023.
Une cagnotte solidaire a été lancée auprès de la Fondation "Maison de la Gendarmerie", pour venir en aide à sa famille. Elle est accessible sur ce lien.
Suicide : qui appeler à l’aide ?
En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.
Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques, est également susceptible de les aider.
Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24, ou encore l'association SOS Amitiés qui propose de l'écoute aux personnes en détresse psychologique, joignable en permanence au 09.72.39.40.50 ou via un chat en ligne. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.
Un élève-gendarme de l’école de Gendarmerie de Châteaulin met fin à ses jours