<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Un magistrat à la tête de l’IGGN à partir du mois de septembre

Photo : Le juge Jean-Michel Gentil et le général de corps d'armée Alain Pidoux, lors de la présentation du rapport d'activité 2022 de l'Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN), le 15 juin 2023 à Paris. (Photos: CSC/L'Essor)

15 juin 2023 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

Un magistrat à la tête de l’IGGN à partir du mois de septembre

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En présentant son dernier rapport annuel –avant son départ en 2e section prévu le 31 juillet 2023– le général de corps d'armée Alain Pidoux, commandant l'Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN), a annoncé qu'un civil lui succèderait. Selon toute vraisemblance, il s'agit du juge d'instruction Jean-Michel Gentil, 63 ans, déjà dans la place depuis le 1er septembre 2022, date à laquelle il a été détaché à l'IGGN pour y exercer les fonctions d'adjoint au chef de l'IGGN pour une période de trois ans. L'Inspection générale de la Police nationale (IGPN), sœur de l'IGGN, est dirigée depuis près d'un an, également par une magistrate Agnès Thibault-Lecuivre, 42 ans.

Jean-Michel Gentil a exercé comme juge d'instruction pendant la totalité de sa carrière comme magistrat de l'ordre judiciaire, soit 37 ans, successivement à Dunkerque, Nanterre, Ajaccio, Bordeaux, Lille et plus récemment à Paris où il état chargé de la coordination de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco).

(Un décret n° 2023-679 du 28 juillet 2023 relatif à l'inspection générale de la gendarmerie nationale et modifiant le code de la défense supprime de l'article D. 3122-12 du code de la défense, la mention précisant que le chef de l'inspection générale de la gendarmerie nationale est nécessairement un officier général de gendarmerie, permettant ainsi à une personnalité extérieure à la gendarmerie d'occuper cette fonction).

Moins d'usage des armes en 2022

Le rapport 2022 de l'Inspection générale de la Gendarmerie nationale révèle qu'elle a été saisie en 2022 de 54 nouvelles enquêtes judiciaires concernant les agissements de ses militaires. Un chiffre en légère baisse par rapport à 2021. En 2022, 783 enquêtes judiciaires internes ont été ouvertes par la Gendarmerie, dont 54 diligentées par l'IGGN qui traite des affaires les plus sensibles, soit 7% du total. Le bureau des enquêtes judiciaires (BEJ) détient 123 enquêtes judiciaires (111 en 2021).

Tous les usages des armes mortels sont traités par l'IGGN. En 2022, trois personnes sont décédées à la suite de tirs de gendarmes sur un total de 12 victimes. Aucune n'est morte à la suite d'un refus d'obtempérer. Par ailleurs, 26 personnes ont été blessées, dont deux par arme à feu. En 2022, l'usage de l'arme à feu par les gendarmes a connu, selon le général Pidoux, son niveau le plus faible depuis plus de dix ans. Les gendarmes ont ouvert le feu à 62 reprises, soit une baisse de 29,5% par rapport à 2021. Enfin, comme l'année précédente, l'IGGN a été très peu saisie en 2022 pour des questions de maintien de l'ordre, soit à cinq reprises.

Pour les signalements de particuliers, sur un total de 2.952 faits, l'IGGN s'est saisie de 808 cas (987 en 2021). 154 cas ont eu pour motif des manquements dans l'accueil et la prise de plainte, majoritairement des fautes de comportement.

Il y a trois ans, l'IGGN comptait moins d'une centaine de gendarmes contre 117 aujourd'hui (285 pour l'IGPN). Le général Pidoux a souhaité que les effectifs atteignent 135 hommes et femmes.

PMG

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