L’intervention aurait pu virer au drame. Vendredi 23 juillet au soir, une patrouille de la Gendarmerie de Saint-Paul se rend dans les hauts de Saint-Gilles-les-Bains. Une bagarre a éclaté dans un domicile familial, une case sous tôle où vivent trois frères.
Le taser n'a pas l'effet escompté
A leur arrivée sur place, la situation se tend encore plus. Le cadet de la fratrie, un homme de 42 ans sous l’emprise de stupéfiants, se montre particulièrement agressif. Il fonce sur les militaires qui tentent de le raisonner avec un sabre artisanal à la main. Ces derniers font usage de leur pistolet taser pour le neutraliser. Sans succès.
Après des sommations répétées et en état de légitime défense, un des militaires utilise alors son arme de service et tire en direction du forcené. La balle ne fera que l’effleurer au niveau du flanc mais ce coup de feu aura le mérite de lui faire retrouver son calme.
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Placé en garde à vue, le prévenu a été déféré en comparution immédiate ce lundi 26 juillet devant le tribunal de Saint-Denis. Mais son procès a été décalé dans l’attente d’une expertise psychiatrique. Fortement perturbé, le prévenu passe ses journées allongé sur le canapé car il entend des voix. Il a fait plusieurs séjours en psychiatrie.
Au moment des faits, il sortait d’ailleurs tout juste de l'établissement public de santé mentale (EPSM) de La Réunion. Son procès a donc été reporté au 15 septembre. En attendant, il reste en détention provisoire. Selon l’Inspection générale de la Gendarmerie (IGGN), les agressions contre des gendarmes se multiplient. Comme l'a rapporté L'Essor, l'IGGN a comptabilisé près de 4.500 agressions contre des gendarmes en 2020, en hausse de 23% par rapport à l'année précédente.
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