Oise : un gendarme maître-chien met fin à ses jours à Senlis

Photo : Le militaire s'est donné la mort avec son arme de service. Il s'agirait du 21e suicide parmi les gendarmes depuis le début de l'année 2022.

28 octobre 2022 | Vie des personnels

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Oise : un gendarme maître-chien met fin à ses jours à Senlis

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Affecté au Groupe d'investigation cynophile (GIC) de Senlis, le maréchal des logis-chef (MDC) Amand D. s'est donné la mort lundi 24 octobre 2022, vers 22 heures, dans son logement concédé par nécessité absolue de service, situé dans la caserne de gendarmerie de cette ville sous-préfecture de l'Oise.

Veuf depuis quelques mois, le chef Amand D. , 51 ans, était "très affecté" par la disparition de son épouse, assure le sénateur Jérôme Bascher. "Sur le terrain, tout le monde appréciait Amand D., se souvient quant à lui Arnaud Dumontier, maire de Pont-Sainte-Maxence (Oise), dans le média local Oise hebdo. Ses compétences étaient connues de tous. Il faisait de l’excellent travail. Je suis très triste d’apprendre sa disparition. L’homme a ses faiblesses qui finissent par l’emporter."

Cité par le Courrier Picard, un de ses camarades évoque quelqu'un qui était "toujours plein d’entrain, faisait continuellement des blagues". "Et puis, il rendait service à tout le monde" se souvient ce gendarme, lui aussi très touché par cette disparition.

Le militaire, père de deux garçons, tous deux âgés de 17 ans, laisse également derrière lui son berger belge malinois Marley, spécialisé dans la recherche de produits stupéfiants. Ses obsèques auront lieu jeudi 3 novembre, au crématorium de Saint-Sauveur.

Une cagnotte pour soutenir sa famille

La Fondation "Maison de la Gendarmerie" a mis en place une cagnotte solidaire pour venir en aide à sa famille, et notamment ses deux fils, placés sous la tutelle de sa sœur.

D'après nos informations, il s'agirait du 21e suicide de gendarme depuis le début de l'année 2022. Une année noire qui dépasse d'ores-et-déjà les trois précédentes.

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Suicide : qui appeler à l’aide ?

En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.

Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques, est également susceptible de les aider.

Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.

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