La nouvelle nous est parvenue ce mercredi matin. Mardi 11 octobre 2022, en fin d’après-midi, un gendarme appartenant au peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) de Valence a mis fin à ses jours avec son arme de service.
Âgé de 39 ans, le gendarme David C. a commis ce geste ultime dans les locaux de son unité, implantée dans la caserne Tournon, en plein cœur de la capitale drômoise, suscitant un fort émoi au sein des gendarmes et personnels du groupement.
D’après Le Dauphiné Libéré, les faits pourraient être liés à des raisons personnelles, et notamment familiales. Mais on le sait, en Gendarmerie, vies personnelle et professionnelle sont souvent étroitement liées.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Valence. Elle a été confiée à la section de recherches (SR) de Grenoble, dans le département voisin de l’Isère.
Selon nos informations, il s’agirait du 19e suicide au sein de l’Arme depuis le début de l’année 2022 (14 en 2021). Fin septembre, un adjudant de la section de recherches d’Amiens, dans la Somme, avait lui aussi mis fin à ses jours avec son arme de dotation. Dans la Police nationale, ce chiffre dramatique atteint 38 fonctionnaires.
Une cagnotte pour sa famille
Comme c'est souvent la tradition désormais, une cagnotte solidaire vient d'être ouverte auprès de la Fondation "Maison de la Gendarmerie". Elle vise à venir en aide à la famille du gendarme décédé, qui laisse derrière lui sa conjointe et leurs deux filles, âgées de 4 et 8 ans. D'autant plus que sa conjointe est également militaire de la Gendarmerie.
Suicide d’un gendarme de la section de recherches d’Amiens
Suicide : qui appeler à l’aide ?
En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.
Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques est également susceptible de les aider.
Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.
(Article mis à jour le 14 octobre 2022, avec ajout de la cagnotte)