Suicide d’un gendarme de la section de recherches d’Amiens

Photo : Le militaire a utilisé son arme de service pour mettre fin à ses jours dans les locaux de l'unité.

30 septembre 2022 | Vie des personnels

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Suicide d’un gendarme de la section de recherches d’Amiens

par | Vie des personnels

L'Arme est à nouveau frappée par un drame. Vincent B., un adjudant affecté à la section de recherches (SR) d'Amiens, s'est donné la mort avec son arme de service, mercredi 28 septembre 2022. Âgé de 45 ans, il était marié et père de trois enfants.

Selon France Bleu Picardie, un coup de feu a été entendu par des camarades du gendarme, peu avant la prise de service, vers 8 heures. Ses collègues ont alors découvert le corps de Vincent B. dans son bureau. Il n'a pas pu être réanimé.

Pour l'heure, les raisons de ce geste tragique restent inexpliquées. Le militaire n'a laissé aucune lettre ou aucun message. Une enquête a été ouverte pour essayer d'en déterminer la cause. Dépaysée, elle a été confiée à la section de recherches de Lille.

Une cagnotte pour venir en aide à sa famille

Une cagnotte a été mise en place par les collègues de Vincent B. auprès de la Fondation Maison de la Gendarmerie, afin de venir en aide à son épouse et ses trois enfants, âgés de 22, 19 et 11 ans.

Il s'agirait du 18e suicide chez les gendarmes depuis le début de l'année 2022. En 2021, quatorze gendarmes s'étaient donné la mort. Parallèlement, au moins 36 fonctionnaires policiers auraient également mis fin à leurs jours cette année. Une année noire pour les forces de sécurité intérieure.

Suicide : qui appeler à l’aide ?

En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.

Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques est également susceptible de les aider.

Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.

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