<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Le dossier du logement des gendarmes est ré-ouvert!

Photo : En décembre 2018, L'Essor avait consacré un dossier spécial à l'insalubrité de certains logements de gendarmes. (Archives L'Essor).

27 décembre 2021 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

Le dossier du logement des gendarmes est ré-ouvert!

par | Vie des personnels

Fort de son audience inégalée, L’Essor, aujourd’hui, non seulement informe librement, mais aussi interroge et pose (souvent) les bonnes questions. Nos lecteurs nous répondent, en grand nombre, et, dans l’anonymat, nous donnent leurs points de vue. La "Question du mois" est un rendez-vous désormais bien installé du journal.

Depuis le 1er décembre, via notre magazine et notre site, nous avons posé à nos correspondants la question suivante: "Selon vous les logements concédés par nécessité absolue de service (LCNAS) doivent-ils être maintenus en Gendarmerie (et demeurer obligatoires)?" 

Forte participation et réponses surprenantes

Tout d’abord on note une très forte participation à cette consultation. Près de 8.000 personnes ont, à ce jour, cliqué sur le lien pour lire la question. Et environ 3.300 ont pris la peine d'y répondre! Or les réponses vont surprendre ! Plus de 30% des participants répondent "non"!

Plus intéressant encore sont les plus de 1.000 commentaires laissés par les répondants. Pour la majorité des commentaires, le LCNAS est un élément fondamental du statut du gendarme. Sa suppression le rapprocherait de celui du policier.

Quels arguments ?

Les principaux arguments du "non":

  1. Manifestement, la Direction générale a de plus en plus de mal à financer l’entretien de ces logements.
  2. Les jeunes gendarmes veulent plus de liberté.
  3. Dès qu’un gendarme devient, par ailleurs, propriétaire d’un logement privé, la vie en caserne lui devient pénible.

(Si vous voulez prendre connaissance en détail de tous ces commentaires, vous retournez sur ce lien. et, si vous déposez une réponse à la question, avec un commentaire, vous pourrez ensuite lire tous les commentaires mis en ligne…).

Vos réactions

Petit florilège des commentaires liés à des réponses négatives :

  • "Avoir la liberté de choisir un logement décent, car je vis dans un LCNAS à la limite de l’insalubrité."
  • "Le LCNAS ne correspond plus aux aspirations de la jeune génération, qui place son bien-être, le temps libre et les loisirs avant les sujétions de l’Institution."
  • "C’est un frein à l’accession à la propriété."
  • "A conserver, mais en brigade uniquement pour les personnels en début de carrière."
  • "Bien qu’étant logés à l’extérieur, les pompiers assurent leur service normalement. Il suffirait de laisser un planton dormir dans la brigade pour assurer la sécurité des armes."
  • "Avec l’ouverture des DGE / BGE, soit des patrouilles H24 sur le territoire, il ne sert plus à rien de garder des LCNAS, qui étaient autrefois utiles pour les personnels d’intervention. Maintenant, ils interviennent en second rideau, donc le caractère d’urgence disparaît."
  • "Donner la possibilité de choisir lors d’une dernière affectation, pour se préparer au retour de la vie civile."

On voit donc qu’à défaut d’être officiellement ouvert, la question des logements concédés pour nécessité absolue de service (LCNAS) est au moins posée dans l’esprit de beaucoup de gendarmes !

Le sociologue François Dieu s’interroge sur la pérennité du logement de service des gendarmes

Reportage – Au coeur des logements insalubres des gendarmes (Décembre 2018)

Registre :

La Lettre Conflits

La newsletter de l’Essor de la Gendarmerie

Voir aussi