Le chef d’escadron Stéphane Plisson, 55 ans, commandant l’EGM 42/2 de Guéret, a mis fin à ses jours jeudi 26 juin 2025, en Nouvelle-Calédonie, selon plusieurs sites. Ce drame a été confirmé officieusement à L’Essor par la direction de la Gendarmerie.
D’après le blog Police & réalités, citant le Commandement de la gendarmerie pour la Nouvelle Calédonie (ComGendNC),son adjoint-encadrement, inquiet de ne pas le voir à l’heure de la prise de service, s’est rendu à son logement. Il a alors découvert son supérieur inanimé. Malgré l’intervention des secours, l’officier a été déclaré décédé à 16h.
Sans pour autant préciser les circonstances du drame, la Gendarmerie a confirmé à L’Essor qu’une enquête était ouverte. Les enquêteurs de la section de recherches (SR) de Nouméa en sont chargés.
Entré en gendarmerie en 1991, Stéphane Plisson a d’abord embrassé une carrière de sous-officier de gendarmerie. Au sein de la Mobile, il avait atteint le grade major avant de rejoindre l’Ecole des officiers de la Gendarmerie nationale (EOGN) en 2014. Il appartenait, comme le rappelle l’association Le Trèfle, à la 120e promotion d’officiers de gendarmerie, baptisée « promotion Colonel Delmas« . À sa sortie de l’EOGN, en 2015, il avait obtenu le grade de lieutenant. Il avait été promu au grade de chef d’escadron le 1er janvier 2025.
Des gendarmes sous tension en Nouvelle-Calédonie
Ce drame intervient alors que les gendarmes sont toujours particulièrement mobilisés en Nouvelle-Calédonie. Même si elle est bien moindre que lors des violents affrontements de 2024, la tension sur le Caillou reste palpable. Près de 3.000 gendarmes, dont de nombreux gendarmes mobiles en renfort du ComGendNC, veillent encore à la sécurité sur place.
Selon le site « Actu Forces de l’Ordre« , le CEN Plisson était marié et père de deux enfants. L’un de ses fils est d’ailleurs lui aussi gendarme mobile, affecté à l’EGM 16/1 du Groupement blindé de Satory. Une cagnotte solidaire a été ouverte par ses camarades. Elle est accessible sur ce lien.
D’après les données du ministère de l’Intérieur, 27 policiers et 26 gendarmes se sont suicidés en 2024.
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Suicide : qui appeler à l’aide ?
En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.
Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui jouent un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques, est également susceptible de les aider.
Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire. Comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24.Ou encore l’association SOS Amitiés, qui propose de l’écoute aux personnes en détresse psychologique, joignable en permanence au 09.72.39.40.50 ou via un chat en ligne. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.