Une petite modification apportée par l’arrêté du 29 mars 2024, publié au Journal officiel du 11 avril, apporte un changement important pour le fonctionnement des différentes réserves qui composent la Garde nationale. Elle modifie en effet l’âge limite pour effectuer une période militaire initiale ou de perfectionnement à la défense nationale (PMIPDN). Alors que le texte en vigueur ces dernières années indiquait une limite d’âge fixée à 40 ans, celle-ci vient de passer à 45 ans.
Initialement, le texte paru en 2008 limitait l’accès de ces PMIPDN aux moins de 30 ans. Puis, en 2019, un bond en avant était effectué, offrant un accès jusqu’à 40 ans. Désormais, d’après le texte actualisé, ces périodes militaires d’initiation ou de perfectionnement, aussi appelées “préparations militaires”, sont donc “accessibles aux Françaises et aux Français âgés de plus de seize ans et de moins de quarante-cinq ans, admis à y participer par l'autorité militaire et dont l'aptitude médicale a été reconnue par le Service de santé des armées”.
En Gendarmerie, la préparation militaire à la Gendarmerie (PMG) correspond à la période de formation initiale des réservistes opérationnels. Un passage obligatoire pour tout civil qui n’a jamais servi au sein des Armées ou de la Gendarmerie.
Objectif recrutement
Si la limite d’âge est ainsi repoussée, c’est notamment pour permettre à davantage de volontaires de s’engager au sein des réserves que compte la Garde nationale. Cette dernière, constituée par les réserves des trois armées (Terre, Air et Espace, Marine), des directions et services du ministère des Armées, ainsi que par celles de la Gendarmerie et de la Police nationales, vise en effet une très forte augmentation du nombre de réservistes avec un quasi doublement d’ici 2030. Dans le détail, la Garde nationale espère compter 160.000 réservistes en 2030: 80.000 rattachés au ministère des Armées et 80.000 autres au ministère de l’Intérieur et des Outre-mer.
Avant cela, la Gendarmerie, composante qui possède le plus grand nombre de réservistes au sein de la Garde nationale, avait déjà annoncé un objectif ambitieux de 50.000 réservistes d’ici 2027. Elle en compte à ce jour environ 34.000.
Assouplissement des conditions d’aptitude des réservistes
Des exceptions possibles
Attention, précise toutefois un recruteur : 45 ans est l’âge limite. C'est-à-dire que l’engagement n’est possible que jusqu’au jour des 45 ans. Une fois le 45e anniversaire passé, l’engagement n’est donc normalement plus possible. Du moins en théorie, puisque quelques exceptions existent.
En plus de cette rallonge de cinq ans, d’autres facteurs peuvent en effet être pris en compte pour aller au-delà de cette limite d’âge dorénavant fixée à 45 ans. L’engagement dans la réserve correspondant une mission relevant de l’emploi public, il bénéficie des mêmes dérogations que celles permises pour l’inscription à un concours de la fonction publique comme celui de sous-officier. Par exemple, le fait d’être parent de trois enfants et plus permet de bénéficier de l’inopposabilité de la limite d’âge, tout comme le fait d’élever seul un ou plusieurs enfant(s). Par ailleurs, un recul de la limite d’âge est possible pour les personnes ayant effectué un service civique ou un volontariat international, d’une durée équivalente au temps d’engagement effectif. Toutes les précisions sur l’inopposabilité ou la dérogation à la limite d’âge sont disponibles sur le site de la Gendarmerie.
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