Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a défendu mardi 17 octobre devant une commission parlementaire le budget 2024 de la Place Beauvau, en hausse d'un milliard par rapport à 2023 pour notamment sécuriser l'organisation des jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) et mettre en oeuvre l'an 2 de la Loi d'orientation et de programmation de l'Intérieur (Lopmi).
Dans le détail, les crédits alloués à la Police nationale s'élèvent à 12,9 milliards d'euros (+4,5% par rapport à 2023) et ceux destinés à la Gendarmerie nationale atteignent 10,4 milliards (+4,9%). Pour 2024, la mission "sécurités" du ministère (Police, Gendarmerie, Sécurité civile, sécurité et éducation routière) atteint 24,2 milliards d'euros contre 23,1 milliards d'euros en 2023, soit une hausse de 4,76%.
Plusieurs raisons sont invoquées par le ministre pour justifier cette augmentation. L'exercice budgétaire de l'année 2024 constitue l'an 2 de la mise en oeuvre de la Lopmi qui prévoit pour le ministère un effort financier conséquent de 15 milliards supplémentaires de budget en cinq ans et le recrutement de 8.500 policiers et gendarmes sur cette période, ainsi que la création de 238 brigades de gendarmerie. Ces brigades viennent d'ailleurs d'être présentées par le président de la République. C'est ainsi qu'il y aura 2.000 policiers et gendarmes de plus sur le terrain en 2024.
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Une prime compensatoire pour les Jeux
Le ministre de l'Intérieur, qui s'exprimait devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale a rappelé que 35.000 policiers et gendarmes seraient mobilisés pour les Jeux. Il a chiffré à "200 millions d'euros de surplus", ce qui est affecté aux jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.
Gérald Darmanin a par ailleurs confirmé que "les policiers et gendarmes et l'ensemble des agents du ministère de l'Intérieur" bénéficieraient d'une "prime" pour les Jeux afin de compenser le fait qu'ils ne pourront pas prendre leurs congés durant cette période.
Interrogé sur sa promesse d'exempter du retrait d'un point sur le permis de conduire les petits excès de vitesse, M. Darmanin a annoncé que la mesure avait été transmise le 10 octobre au Conseil d'Etat et qu'elle serait mise en oeuvre le 1er janvier 2024.
(Avec l'AFP)
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