<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Un ex-réserviste condamné pour avoir agressé sexuellement une cadette de la gendarmerie dans l’Aude

Photo : Les faits, commis par un réserviste de la Gendarmerie, ont eu lieu lors d'un stage de découverte des cadets de la Gendarmerie de l'Aude. (Photo d'illustration: LP / L'Essor)

22 novembre 2022 | Société

Temps de lecture : 3 minutes

Un ex-réserviste condamné pour avoir agressé sexuellement une cadette de la gendarmerie dans l’Aude

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Ce n’est malheureusement pas la première fois que des faits d’agression à caractère sexuel se produisent au sein de l’Institution. Mais cette fois, les faits se sont produits à l’encontre d’une mineure, engagée en tant que cadette de la gendarmerie. Une affaire qui date d’octobre 2021 et qui s’est conclue un an plus tard par […]

Ce n’est malheureusement pas la première fois que des faits d’agression à caractère sexuel se produisent au sein de l’Institution. Mais cette fois, les faits se sont produits à l’encontre d’une mineure, engagée en tant que cadette de la gendarmerie. Une affaire qui date d’octobre 2021 et qui s’est conclue un an plus tard par la condamnation de l’auteur, un gendarme réserviste.

À cette époque, la jeune fille âgée de 16 ans, pleine de motivation, vie son rêve en participant à un stage de cohésion d’une semaine, dans le cadre de son engagement au sein des cadets de la gendarmerie de l’Aude, à Quillan. Une sorte de découverte de la Gendarmerie, souvent un premier pas avant un engagement par la suite. Mais au cours de la semaine, le rêve va tourner au cauchemar pour elle. La raison ? Un réserviste encadrant qui se montre bien trop entreprenant envers elle… jusqu’à l’agression.

Des attouchements à répétition

Au cours de ce stage, l’adolescente aurait subi des attouchements de nature sexuelle à répétition, notamment des mains aux fesses. Comme souvent lorsque des personnes sont victimes de tels faits, la jeune fille ne dit rien dans un premier temps. La mère de la jeune victime a témoigné dans les colonnes de L’Indépendant. "La hiérarchie pour elle, c'était tout ! Elle n'en a pas parlé tout de suite." Mais face à l’insistance de son encadrant, qui ira jusqu’à lui envoyer des SMS en lui proposant de le rejoindre dans sa chambre, elle finit par en parler à ses camarades. Ces derniers donnent alors l’alerte.

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La réaction à la hauteur de la Gendarmerie

Dès lors, la machine s’enclenche. La hiérarchie est immédiatement avisée et l’encadrant incriminé est éloigné. Il est placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête de flagrance diligentée par la brigade de recherches (BR) locale, sous l'autorité du procureur de la République. Quelques jours plus tard, il est déféré devant le tribunal judiciaire de Carcassonne, où il est présenté à un magistrat. Mis en examen pour des faits d’"agression sexuelle sur un mineur de plus de 15 ans, par personne ayant autorité sur la victime en sa qualité de gendarme réserviste", le mis en cause est alors placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de son jugement par le tribunal correctionnel de Carcassonne.

De son côté, la Gendarmerie a mis à disposition tout son système d’accompagnement pour aider la jeune fille tout au long de la procédure. "Le général qui commande les Réserves de la Gendarmerie a lui-même appelé la famille, et a fait mettre en place une mesure de protection fonctionnelle pour que la victime puisse avoir une assistance juridique”, explique le chef d'escadron Thomas Jardin, commandant la compagnie de gendarmerie départementale de Limoux. Un accompagnement psychologique lui est également proposé. Des mesures similaires à celles dont pourraient bénéficier des personnels de l’Arme. “C'est une première, poursuit l’officier. On a vraiment fait le maximum."

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Renvoyé et condamné

Aujourd’hui âgé de 33 ans, l’homme a évidemment été renvoyé de la Réserve de la Gendarmerie. Un an après les faits, après trois renvois, il a été condamné à une peine de six mois de prison assortis d'un sursis probatoire pour une durée de deux ans. Il a par ailleurs été inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais) et a l'interdiction d'exercer toutes activités en contact avec des mineurs durant cinq ans. Le désormais ex-réserviste doit également se soumettre à des soins et indemniser la victime et ses parents, dans toutefois entrer en contact avec eux.

"C'est affreux ce qui s'est passé, commente la mère de famille. On ne pense pas que ça peut vous arriver! Pour ce stage de cohésion, alors qu'il y avait les mêmes encadrants depuis des années, il en a fallu un d'urgence et c'était lui. Visiblement, il avait déjà eu des comportements bizarres qui avaient heurté les autres encadrants."

Un drame évité de peu

Depuis les faits, la jeune fille tente de se reconstruire. Si la réaction de la Gendarmerie semble avoir été exemplaire dans cette affaire, le traitement judiciaire aurait pu tourner au drame. Le procès de l’agresseur devait initialement se tenir en janvier 2022. Mais le jugement est finalement renvoyé une première fois (il sera renvoyé à trois reprises au total…). La goutte d’eau qui fait déborder le vase pour la jeune fille, encore bouleversée par ce qu’elle a vécu. Elle fait alors une tentative de suicide.

Toujours suivie psychologiquement, l’adolescente souhaite toujours s’engager dans la Réserve, comme le confie sa mère. "Elle est rentrée chez les pompiers et suit une formation de comportement canin, avant de rentrer dans l'armée au début de l'année prochaine". Une occasion pour elle de renouer avec le monde militaire et tourner définitivement la page de ce bien triste épisode.

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