La Police et la Gendarmerie nationales lancent, ce jeudi 20 novembre 2025, un espace numérique avec tchat sécurisé à destination des mineurs victimes ou témoins de violences physiques et sexuelles. Une mise en ligne réalisée à l’occasion de la journée internationale des droits des enfants.
« Il s’agit d’un espace dédié aux moins de 18 ans, avec un tchat, des contenus spécifiques et adaptés pour les orienter lorsqu’ils sont victimes ou témoins de violences, d’agressions, ou d’addictions », explique à l’AFP le commissaire divisionnaire Stéphane Lapeyre, chef de la division d’accueil du numérique.
L’équipe du tchat, accessible 24h/24 et 7 jours sur 7 sur le site www.masecurite.interieur.gouv.fr, compte une quarantaine de policiers et une trentaine de gendarmes, spécialement formés. Certains d’entre eux traitaient jusqu’à présent des violences conjugales et des cas de violences intrafamiliales.
Un tchat, ouvert à tous, était déjà disponible sur la plateforme « Ma Sécurité ». Mais ce nouvel espace est entièrement à destination des mineurs. « Ici, tu peux découvrir comment te protéger et surtout, trouver des personnes prêtes à t’écouter ou à t’aider, indique la plateforme. Peu importe ton âge, tu n’es jamais seul ! »

(Capture d’écran: MaSécurité)
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Confidentialité des échanges pour les mineurs
La « confidentialité est garantie », assure le commissaire Stéphane Lapeyre. Les autorités pourront toutefois lever l’anonymat « face à des victimes en grand danger ». « Notre priorité étant de les secourir avant tout », précise-t-il.
Jusqu’à présent, les mineurs qui entraient en contact avec la Gendarmerie ou la Police avant le lancement de ce tchat étaient témoins de violences conjugales, des victimes de cyberharcèlement, ou de sextorsion (extorsion d’images intimes). Or, généralement, ils « ne veulent pas que leurs parents soient au courant », explique le commissaire.
Quelque 160.000 mineurs sont victimes de violences sexuelles chaque année en France, selon la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles (Ciivise).
LP (avec l’AFP)
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