<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Un Beauvau de la sécurité très policier

Photo : L'entrée de l'Hôtel de Beauvau, siège du ministère de l'Intérieur, à Paris. (Photo: LP/L'Essor)

11 février 2022 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Un Beauvau de la sécurité très policier

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En novembre 2020, Gérald Darmanin présentait devant la commission des lois de l’Assemblée nationale ses propositions de réforme de la Police, mise en cause après la multiplication de cas de violences policières illégitimes depuis deux ans. Le ministre de l’Intérieur avait alors énuméré une série de propositions pour répondre à ce qu’il avait alors appelé […]

En novembre 2020, Gérald Darmanin présentait devant la commission des lois de l’Assemblée nationale ses propositions de réforme de la Police, mise en cause après la multiplication de cas de violences policières illégitimes depuis deux ans.

Le ministre de l’Intérieur avait alors énuméré une série de propositions pour répondre à ce qu’il avait alors appelé les "sept péchés capitaux" de la Police. Le premier flic de France avait ainsi relevé que la formation initiale en école de Police était de 8 mois, alors qu’elle dure 12 mois dans les écoles de sous-officiers de Gendarmerie, colonne vertébrale de l’Arme. Une formation initiale suivie de diplômes de spécialités indispensables pour monter en grade.

La durée de formation des policiers réalignée sur celle des gendarmes

Manque d'encadrement

Gérald Darmanin avait aussi regretté le manque d’encadrement dans la Police, un défaut moins prégnant dans la Gendarmerie. Concernant l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN), régulièrement mise en cause pour ses enquêtes sur les « violences policières », le ministre s’était dit prêt à "tout regarder, c’est-à-dire à mettre une personnalité indépendante à la tête de l’Inspection". Il avait également proposé de porter à 30.000 la réserve des policiers (actuellement à 6.000), soit au même niveau que la réserve des gendarmes.

Devenant opérationnalle, la réserve de la Police nationale se gendarmise

Des promesses ministérielles qui se concrétiseront peut-être avec les annonces faites, le 10 janvier 2022 à Nice, par le président Emmanuel Macron, pas encore candidat à l’élection présidentielle. Le chef de l’Etat a en effet mis sur la table 15 milliards d’euros supplémentaires pour la sécurité sur cinq ans. Le tout dans le cadre d’un projet de loi présenté en Conseil des ministres, en mars, sous forme d’une Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi), qui ne pourrait toutefois être votée qu’après l’élection présidentielle.

De quoi mettre en place notamment 200 nouvelles brigades de Gendarmerie supplémentaires en milieu rural, et créer "une force d’action républicaine dans les quartiers".

Emmanuel Macron annonce la création de 200 brigades de Gendarmerie s’il est réélu

Article extrait du dossier du numéro de février 2022.

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