<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Méga-bassines : une nouvelle manifestation d’ampleur annoncée en Poitou-Charentes pour mars 2023

Photo : Lors de la dernière manifestations, organisées à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, 1.500 gendarmes mobiles avaient été déployés et subit de nombreuses violences. (Photo d'illustration : Hugo D. / Unsplash)

19 novembre 2022 | Société

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Méga-bassines : une nouvelle manifestation d’ampleur annoncée en Poitou-Charentes pour mars 2023

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Une nouvelle manifestation d'envergure contre le projet de réserves d'eau à usage agricole dans les Deux-Sèvres aura lieu le 25 mars 2023, ont annoncé jeudi les opposants à ces "méga-bassines" qui espèrent réunir "plusieurs dizaines de milliers de personnes" à cette occasion. "Nous annonçons le plus gros rassemblement historique en Poitou-Charentes, le plus gros rassemblement […]

Une nouvelle manifestation d'envergure contre le projet de réserves d'eau à usage agricole dans les Deux-Sèvres aura lieu le 25 mars 2023, ont annoncé jeudi les opposants à ces "méga-bassines" qui espèrent réunir "plusieurs dizaines de milliers de personnes" à cette occasion.

"Nous annonçons le plus gros rassemblement historique en Poitou-Charentes, le plus gros rassemblement pour la défense de l'eau comme bien commun", a déclaré à un correspondant de l'AFP Julien Le Guet, porte-parole du collectif d'opposants "Bassines non merci", en marge d'un point-presse. Le lieu de cette manifestation n'a pas été précisé.

La crainte de nouveaux débordements

Fin octobre, plusieurs milliers de personnes (4.000 selon les autorités, 7.000 selon les organisateurs) s'étaient rassemblées à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) pour protester contre le chantier d'une retenue d'eau, la deuxième d'un projet qui en compte 16 dans le département. Une manifestation interdite – à laquelle s'étaient greffés des membres du Black-bloc et "une quarantaine de fichés S liés à l'ultra-gauche" selon le ministre de l'Intérieur – avait donné lieu à des affrontements violents avec les forces de l'ordre. Un important dispositif, principalement composé de gendarmes mobiles (plus de 1.500), avait été mobilisé afin, notamment, d'éviter l'implantation d'une "zone à défendre" (ZAD) similaire à celle qui s'était montée à Notre-Dame-des-Landes.

Au cours de la journée, certains opposants avaient réussi à forcer les grilles du chantier, avant d'être repoussés par une partie des 1.500 gendarmes mobilisés pour interdire l'accès au site. Lors des violents affrontements entre manifestants, membres du black-bloc et forces de l'ordre, des dizaines de blessés avaient été déplorés, dont une soixantaine rien que parmi les gendarmes. Plusieurs, grièvement blessés par des jets de projectiles ou des mortiers d'artifice avaient dû être hospitalisés. Ce nouveau rassemblement massif laisse donc craindre de nouveaux débordements.

D'autres mobilisations prévues d'ici le printemps

Si le rendez-vous semble d'ores-et-déjà pris pour les forces de maintien de l'ordre, qui devraient à nouveau être largement mobilisées, d'autres mobilisations prévues dans les prochaines semaines pourraient nécessiter leur présence avant le printemps.

Le 28 novembre, des militants anti-bassines comptent en effet se rassembler devant le tribunal judiciaire de Niort, où cinq personnes arrêtées à Sainte-Soline doivent être jugées pour "participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences".

D'autres mobilisations de soutien à des personnes arrêtées lors de précédentes manifestations auront lieu les 5 et 6 janvier 2023 à La Rochelle et à Niort, tandis qu'un rassemblement sera organisé le 15 décembre 2022 devant le siège de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne à l'occasion d'un conseil d'administration.

À la suite de la mobilisation de Sainte-Soline, le collectif d'opposants avait donné quinze jours au gouvernement pour décréter un "moratoire sur tous les projets de stockage d'eau" et mettre fin au chantier. Mais celui-ci a repris le 8 novembre, tandis qu'un projet similaire était validé dans la Vienne voisine.

La "bassine" de Sainte-Soline est une des 16 réserves de plusieurs centaines de milliers de mètres cubes qui doivent voir le jour dans les Deux-Sèvres. Élaboré par un groupement de 400 agriculteurs avec le soutien de l’État, ce projet vise à rendre disponible de l'eau pour l'irrigation durant l'été, grâce au pompage des nappes phréatiques superficielles en hiver. Une première retenue a été mise en service dans le département, à Mauzé-sur-Mignon, où une manifestation d'ampleur – le "Printemps maraîchin" – avait déjà eu lieu le 25 mars dernier.

Rédaction de L'Essor (avec l'AFP)

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