Ca y est ! Après un peu plus d’un mois d’une mission éprouvante et historique en Ukraine, la première équipe de gendarmes scientifiques de l’Institut national de recherches criminelles de la Gendarmerie est revenue en France, ce dimanche 15 mai. Arrivés le 9 avril, les dix-huit experts de l’Arme ont pu identifier plus de 200 corps, presque exclusivement des civils sortis des fosses de Boutcha ou retrouvés dans des morgues aux alentours, selon France info.
[Ukraine] Après 1 mois de mission, la 1ère équipe de #gendarmes #scientifiques est rentrée👌🏼 accueillie à @…
Posted by IRCGN – SCRC – PJGN : Pôle Judiciaire de la Gendarmerie Nationale on Monday, May 16, 2022
Cette ville située au nord-ouest de Kiev a été occupée pendant environ un mois par les forces armées russes, qui ont envahi l’Ukraine à partir du 24 février. Une occupation qui aurait été synonyme d’exécutions et de tortures, s’inquiètent les ukrainiens. Début avril, la Gendarmerie avait lancé un appel à volontaires après l’annonce de l’Elysée, qui indiquait que la France était prête à renforcer les enquêtes de la Cour pénale internationale, des renforts bienvenus pour permettre à la CPI d’enquêter sur ces massacres imputés aux forces russes.
Arrivée d’une équipe de l’IRCGN en Ukraine pour travailler sur les crimes de guerre
Venus avec le Lab'ADN
La première équipe de l’IRCGN était composée de deux médecins légistes et d’une quinzaine de gendarmes experts des scènes de crime et d’identification des victimes. Ils disposent notamment, précisait alors le communiqué, de compétences reconnues en balistique, explosifs, prélèvement et traitement ADN, empreintes digitales.
Les gendarmes de l’IRCGN avaient emmené avec eux leur Lab’ADN, leur laboratoire projetable d’analyses génétiques. Les militaires ont ainsi pu identifier de 30 à 45 profils ADN par jour, permettant ainsi de mettre un nom sur des dépouilles. "Le fait de pouvoir identifier des victimes et de venir à Kiev pour le faire, ça représente une fierté. On se sent utiles, c'est un travail colossal", raconte à France info le chef d’escadron Amaury Pussiau.
Une nouvelle équipe de onze gendarmes de l’IRCGN a fait le chemin inverse, de la France vers l’Ukraine, pour assurer la relève. Ils poursuivront le travail d’identification de victimes, “le temps que les équipes internationales prennent le relais”, observe l’IRCGN.
Les gendarmes revendiquent une nouvelle première dans l’analyse ADN