Le parquet national anti-terroriste vient d’annoncer la saisie des gendarmes de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH) dans le cadre de trois procédures ouvertes pour des chefs de crimes de guerre. Il s’agit plus précisément de faits, commis au préjudice de ressortissants français à Marioupol, entre le 25 février et le 16 mars, à Gostomel, entre le 1er mars et le 12 mars, et à Chernihiv, depuis le 24 février.
Le parquet national antiterroriste #PNAT ouvre 3 enquêtes pour crimes de guerre en #Ukraine pic.twitter.com/hppbEm5wJV
— Sophie Neumayer (@SophieNeumayer) April 5, 2022
Comment les gendarmes français travaillent avec l’Ukraine
Ces crimes de guerre pourraient être matérialisés juridiquement par des atteintes volontaires à l’intégrité psychique, des attaques délibérées contre des personnes civiles ne prenant pas part aux hostilités, des privations délibérées de biens indispensables à la survie de personnes civiles et des attaques délibérées contre des biens à caractère civil, des vols, destructions ou détériorations de biens.
Si le communiqué de presse du parquet ne mentionne pas d’angle dans les investigations, il apparaît fort probable que l’enquête ne conduise les gendarmes à s’intéresser de près aux manœuvres des militaires russes, les principaux mis en cause pour des faits de crime de guerre.
De telles investigations pourraient alors mettre en cause les décideurs russes, du chef du Kremlin à toute la chaîne hiérarchique militaire. Le colonel (ER) Eric Emeraux relevait à ce sujet des tirs militaires russes sur “des immeubles où logent des populations civiles, comme à Marioupol”, alors qu’il était difficile de méconnaître leur présence.
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