<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Comment les gendarmes français travaillent avec l’Ukraine

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24 février 2022 | Société

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Comment les gendarmes français travaillent avec l’Ukraine

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C’est la gueule de bois en Europe en cette matinée du 24 février: l’annonce de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sonne le retour de conflits militaires majeurs en Europe. Si la Gendarmerie n’est pas directement concernée par le conflit, l’Arme entretient cependant des liens avec l’Ukraine, renforcés depuis l’annonce en 2017, par les autorités […]

C’est la gueule de bois en Europe en cette matinée du 24 février: l’annonce de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sonne le retour de conflits militaires majeurs en Europe. Si la Gendarmerie n’est pas directement concernée par le conflit, l’Arme entretient cependant des liens avec l’Ukraine, renforcés depuis l’annonce en 2017, par les autorités ukrainiennes, d’un élargissement de la coopération en matière de sécurité publique et de lutte contre la cybercriminalité. Présentation.

Les emprises diplomatiques

La sécurité des emprises diplomatiques relève de la direction de la sécurité diplomatique du Quai d'Orsay. La Gendarmerie met ainsi à la disposition des ambassades de France à l'étranger quelque 300 militaires dits "gardes de sécurité diplomatique". Ils sont affectés pour une durée moyenne de 4 ans dans quelque 90 postes diplomatiques, dont Kiev et Moscou, afin d'assurer la sécurité des diplomates et celle des locaux. Dans les autres postes diplomatiques, ce sont quelque 150 policiers qui sont chargés de la sécurité.

En cas de nécessité (menaces terroristes, pays en guerre) les gendarmes de ces postes peuvent être renforcés par des gendarmes de la Force de sécurité protection (FSP) du GIGN central et des antennes GIGN. Le noyau central du GIGN installé à Satory compte 400 hommes et femmes, dont ceux et celles de la FSP. Ces renforts sont alors organisés notamment en détachement de protection d'autorité (DPA) pour assurer la protection de l'ambassadeur ou de l'ambassadrice, comme à Bagdad ou en Libye.

Présence dans la mission de conseil européenne

Lancée en décembre 2014, quelques mois après l’annexion de la Crimée par la Russie, la mission EUAM (European Union Advisory Mission) était chargée d’assister l’Ukraine dans la réforme de ses services de sécurité intérieure. Cette mission de conseil de l’Union européenne comptait notamment une gendarme, la générale de brigade (2S) Joelle Vachter.

Coopération avec la Garde nationale

Comme le rappelle l’ambassade française à Kiev, la Gendarmerie a par exemple lancé un projet de coopération avec la Garde nationale ukrainienne, une initiative qui a plusieurs années. Ce projet, qui a notamment été piloté côté français par le colonel Sébastien Dordhain, attaché de sécurité intérieure, concerne d’abord la question du maintien de l’ordre. 

Deux experts du Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG) de Saint-Astier et du groupement blindé de gendarmerie mobile de Satory avaient ainsi fait le déplacement en Ukraine pour observer et évaluer un stage de formation d’une compagnie ukrainienne.

Les enquêtes judiciaires cyber

Illustration des liens judiciaires renforcés avec l’Ukraine, cet automne, les cybergendarmes avaient fait une belle prise dans une opération judiciaire lancée avec Europol, Interpol, du FBI et bien sûr la police ukrainienne. Les deux hackers alors arrêtés sont suspectés d’être les acteurs d’un rançongiciel "connu pour ses demandes de rançon exorbitantes entre 5 et 70 millions d'euros"

Des interpellations très intéressantes alors que la cybercriminalité russophone est jugée en grande partie responsable de l’augmentation des attaques par extorsion. L’invasion russe va-t-elle déstabiliser des enquêtes en cours? C’est probable.

La belle prise des cybergendarmes en Ukraine

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