Jugé pour tentatives de meurtres sur neuf gendarmes et deux automobilistes, un homme a été condamné, le 23 mai 2025, à 12 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de la Dordogne.
Selon Ici, les faits remontent à mai 2019, à Saint-Astier (Dordogne). Ivre et armé d’un couteau, le Périgourdin, âgé de 59 ans, vole un tractopelle de 15 tonnes suite à une dispute familiale. Deux gendarmes, dans leur véhicule de service, sécurisent les lieux. Ils sont alors violemment percutés par le godet de l’engin et traînés sur 30 mètres. L’un d’eux, persuadé qu’il allait mourir ce soir-là, a livré un témoignage édifiant lors du procès. « On voyait la carrosserie se resserrer sur nous ».
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Un verdict plus sévère que les réquisitions
Puis, le tractopelle s’éloigne. Bloqués dans la voiture, déjà bien abimée, ils entendent leur collègue resté dehors. « C’est lui ! Sortez ! Il va vous tuer ». Les gendarmes n’arrivent pas à ouvrir les portes. Les phares du tractopelle sont braqués sur eux. Ils ont juste le temps de sortir par la fenêtre arrière du Peugeot Partner qu’ils arrachent. Le pied d’un militaire est touché par le godet. Dans les instants qui suivent, l’homme, totalement ivre, détruit la voiture des gendarmes et fini par recouvrir l’épave avec deux tonnes de graviers. « J’ai l’impression qu’il voulait nous enterrer vivant », relate l’un des gendarmes à la barre.
Arrivé en renfort, un autre gradé manque de peu d’être percuté en pleine embuscade. Il est pris en chasse par le tractopelle sur 100 mètres. Il a juste le temps de démarrer sa voiture et déclenche la marche arrière. Grâce à un coup de volant, il parvient à éviter l’impact.
La voiture d’une automobiliste écrasée
Il prend ensuite la fuite sur sept kilomètres. Au passage, il écrase jusqu’au pare-brise une voiture conduite par une femme. Puis, il tente ensuite de renverser un autre gendarme qui lui tire dessus en état de légitime défense. Il est finalement interpellé à Saint-Germain-du-Salembre.
Il avait 2,48 grammes d’alcool dans le sang au moment de soni nterpellation. Lors du procès, il a expliqué n’avoir gardé qu’un souvenir « flou » en raison de son état alcoolique, Seulement « quelques flashs » car « Ce jour-là, j’étais complètement ailleurs », a-t-il dit. .
L’avocate générale avait requis six à sept ans d’emprisonnement à son encontre. Le cour d’assises de la Dordogne s’est montrée plus sévère et l’a condamné à 12 ans de réclusion criminelle.
