<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Une nouvelle division de l’Oclaesp dédiée à la lutte contre la maltraitance animale

Photo : Représentant 46 % des atteintes, les chiens sont les premières victimes des maltraitances animales. (Photo: L.Picard / L'Essor)

1 novembre 2022 | Société

Temps de lecture : 3 minutes

Une nouvelle division de l’Oclaesp dédiée à la lutte contre la maltraitance animale

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En hausse de 30% depuis 2016, les atteintes faites aux animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité, atteignent des sommets avec plus de 12.000 faits enregistrés en 2021 ! Mauvais traitements, sévices graves, atteintes involontaires à la vie et à l'intégrité de l'animal, abandons … le nombre d’infractions bondit avec une augmentation moyenne de 5% […]

En hausse de 30% depuis 2016, les atteintes faites aux animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité, atteignent des sommets avec plus de 12.000 faits enregistrés en 2021 ! Mauvais traitements, sévices graves, atteintes involontaires à la vie et à l'intégrité de l'animal, abandons … le nombre d’infractions bondit avec une augmentation moyenne de 5% par an. Pour l’enrayer, le ministre de l’Intérieur vient d’annoncer la création d’une division spécialisée dans la lutte contre la maltraitance animale au sein de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).

La Gendarmerie, première concernée

L’équipe, constituée de 15 enquêteurs spécialisés de la Police et de la Gendarmerie sera donc rattachée à l’Oclaesp. Un Office central placé hiérarchiquement sous la tutelle de la Gendarmerie, mais qui compte également des policiers. C’est donc l’Arme qui portera la responsabilité principale de cette nouvelle division. Et ça tombe bien, car l’immense majorité des atteintes envers les animaux se produisent dans les zones rurales.

Parmi les 14 départements où les atteintes aux animaux sont les plus fréquentes (plus de 3,5 atteintes pour 10.000 habitants) figurent, pour l’année 2021, l'Orne, la Corrèze, la Creuse, l'Allier, l'Ariège, l'Aveyron et la Lozère. Des territoires essentiellement ruraux donc.

Récemment, la Société protectrice des animaux (SPA) et la Gendarmerie s’étaient associées pour développer une formation interne pour les gendarmes, sur le thème de la protection animale, avec entre autres, une connaissance et prise en charge des atteintes aux animaux et les infractions liées, mais également leur transport, leur importation et leur catégorisation. Depuis la rentrée dernière, une sensibilisation est également faite aux élèves-gardiens de la paix dans les écoles de Police.

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Chiens et chats, premières victimes

Concernant les cibles de ces atteintes, même s’ils sont souvent appelés les meilleurs amis de l’Homme, ce sont les chiens qui en sont les premières victimes avec 46% des faits. Une statistique qui s’explique aussi du fait que les chiens sont parmi les principaux animaux domestiques de compagnie. On compte plus de 8 millions de chiens domestiques en France, à la quatrième place derrière les animaux de basse-cours (12 millions, principalement des poules), les chats (14 millions) et … les poissons (32 millions). Avec environ 24% des atteintes, les chats sont la deuxième catégorie de victimes.

Selon le rapport publié il y a quelques jours par le Service statistique ministériel de la Sécurité intérieure (SSMSI) “Interstats”, les mauvais traitements (35%) et les sévices graves (34%) sont les infractions les plus fréquemment constatées. Viennent ensuite les atteintes involontaires à la vie et à l'intégrité de l'animal (14%). Enfin, si les abandons ne concernent que 5% des atteintes enregistrées, leur nombre a explosé depuis cinq ans (+95%) avec 630 infractions rien qu’en 2021. Les associations de protection animale ont constaté un accroissement particulier du nombre d'animaux abandonnés durant la crise sanitaire liée à la Covid-19, en particulier des nouveaux animaux de compagnie.

Les sévices graves ont quant à eux connu une hausse particulièrement importante entre 2019 et 2020 (+36%) qui peut s'expliquer, en partie, par la vague de mutilations d'équidés observée en France en 2020. C’est d'ailleurs l'Oclaesp qui avait été chargé de centraliser les investigations sur ce phénomène de mutilations avec la mise en place d'une cellule dédiée. Plus de 500 enquêtes avaient été ouvertes, la plupart classées sans suite. Une personne avait un temps était suspectée puis relâchée, sans que l’on sache vraiment d’où venait cette vague de mutilations.

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Encore récemment, des faits de mutilations d'équidés ont été enregistrés en France et dans d’autres pays européens. Les plus récents étant a priori un cheval mutilé dans le Meuse en septembre, et un autre en Savoie, en août.

Mais contrairement à cette cellule d’enquête provisoire, liée au phénomène des mutilations, cette nouvelle division de l’Oclaesp dédiée à la maltraitance animale devrait quant à elle rester pérenne. Elle pourrait même s’inscrire dans le cadre de la nouvelle Gendarmerie verte annoncée et souhaitée par le ministre cet été.

Pour ses investigations, la division pourra d'ailleurs compter sur les 400 enquêteurs en atteintes à l'environnement et à la santé publique (EAESP) ainsi que, prochainement, sur le réseau d’environ 3.000 gendarmes de la future Gendarmerie verte.

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