C’était le grand dossier de l’été 2020 , mais il a fait pschitt. Les mutilations d’équidés "agressés sauvagement" se sont "arrêtées et on ne sait pas pourquoi", a reconnu le directeur général de la Gendarmerie le 6 octobre lors d’une audition parlementaire.
L’an dernier, une vague d’attaques visant chevaux, juments ou poneys avait en effet frappé les esprits en raison de la barbarie des faits. Les animaux étaient retrouvés morts ou blessés avec des blessures diverses touchant les parties génitales, les yeux ou encore avec une oreille coupée.
Pas d'organisation particullière
Un cheval a certes été retrouvé mort la nuit précédant l’audition du directeur général mais le phénomène d'attaque en nombre s’est éteint sans que les gendarmes ne parviennent à "démontrer d’organisation particulière de la délinquance dans ce phénomène", a expliqué Christian Rodriguez aux députés de la commission de la Défense. "Il n’y a peut être pas d’organisation d’ailleurs", a-t-il précisé.
Les gendarmes n’ont pourtant pas chômé, ouvrant de nombreuses enquêtes locales coordonnées par l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) et suivies de près par la cellule Demeter, consacrée aux atteintes au monde agricole. "On a arrêté quelques auteurs qui étaient plutôt des gens très perturbés,, mais comme dans les autres pays ça s’est arrêté", a ajouté le général d’armée.
Fin 2020, l'Oclaesp tirait le bilan de ces affaires et écartait une intervention humaine dans 70% des 499 faits recensés, soit 353 cas à l’origine desquels on trouvait des bêtes sauvages ou le cheval lui-même. L'implication humaine n’était avérée que dans 81 cas (20%), principalement de "déviances sexuelles avec des actes de zoophilie". 65 faits étaient toujours en cours d'investigation.