"Plus de 10.000 policiers et gendarmes dont 3.500 à Paris", seront mobilisés jeudi 19 janvier 2023 pour assurer la sécurité des manifestations contre la réforme des retraites, a annoncé, Gérald Darmanin ce mercredi 18 janvier sur RTL. Le ministre de l'Intérieur a ajouté que les autorités s'attendaient à la venue à Paris d'"un petit millier de personnes qui pourrait être violent", citant des "ultragauches" ou des "ultrajaunes" (des "gilets jaunes" radicalisés, ndlr).
Pour éviter leur venue, il a annoncé "des contrôles" dès ce mercredi dans la capitale ainsi qu'en régions. Il a expliqué que "ceux qui veulent casser" déposent en amont des objets tels des couteaux, casques, etc., sur le parcours de la manifestation pour pouvoir s'en servir au moment du défilé.
Au total à Paris, pour prévenir les incidents ou les endiguer, "39 unités de forces mobiles" seront présentes jeudi. "Ce qui est beaucoup mais, a-t-il fait valoir, il nous faut distinguer absolument ceux qui veulent exprimer une opinion politique et ceux qui veulent casser". Comme on lui demandait s'il était "inquiet", le ministre a répondu: "je suis concentré".
Mobilisation contre les coupures de courant
Alors que la fédération CGT des mines et de l'énergie envisage des coupures de courant ciblées contre les élus favorables à la réforme des retraites, il a jugé que "ce serait absolument scandaleux". Le ministre a ajouté avoir donné des instructions ce mercredi matin pour "protéger notamment les permanences des élus, des parlementaires".
"Attaquer un élu de la République, quel qu'il soit, quel que soit son bord politique, lui faire une pression, un chantage, cela relève d'une dictature, pas d'une démocratie", a-t-il dit, faisant état de faits semblables commis déjà les jours derniers lors de manifestations contre la réforme des retraites.
(AFP)
Réforme des retraites : les gendarmes ne devraient finalement pas être concernés