Un officier de Gendarmerie, chef du détachement du Centre national de maintenance aéronautique de la Gendarmerie (CNAMAG) de Nîmes-Garons (30), a été retrouvé mort le 30 janvier 2023. Selon nos informations, il aurait mis fin à ses jours avec son arme de service. Le parquet de Nîmes n'a pas donné de précisions quant aux circonstances du décès ou de la découverte de ce capitaine, spécialisé dans la maintenance aéronautique des hélicoptères de la Gendarmerie. Une enquête a toutefois été ouverte.
Âgé de 50 ans, le capitaine Alexandre Signorotto laisse derrière lui une femme et trois enfants, âgés de 24, 19 et 15 ans. Une cagnotte solidaire a été mise en place pour leur venir en aide, auprès de la Fondation "Maison de la Gendarmerie". Une autre cagnotte a également été ouverte par l'un des enfants du capitaine Signorotto.
Sur les réseaux sociaux, les hommages à cet officier issu du rang se multiplient. À commencer par celui des Forces aériennes de la Gendarmerie (FAGN) qui ont d'ailleurs placé en berne leurs comptes, indiquant être "unis dans la douleur et la tristesse de la perte de (leur) camarade, (…) mécanicien de bord et aérogendarme de grande valeur".
#InMemoriam
Unis dans la douleur et la tristesse de la perte de notre camarade Alexandre Signorotto, capitaine, chef du…Posted by Forces Aériennes de la Gendarmerie Nationale on Friday, February 3, 2023
Il s'agirait du troisième suicide de l'année parmi les militaires de la Gendarmerie nationale. Début janvier, un sous-officier s'était ôté la vie à la brigade de Canet-en-Roussillon, dans les Pyrénées Orientales. Quelques jours plus tard, le 16 janvier, un gendarme affecté à la Section d'appui judiciaire (SAJ) de Villeneuve d'Ascq aurait également mis fin à ses jours avec son arme de service.
Suicide : qui appeler à l’aide ?
En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.
Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques, est également susceptible de les aider.
Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24, ou encore l'association SOS Amitiés qui propose de l'écoute aux personnes en détresse psychologique, joignable en permanence au 09.72.39.40.50 ou via un chat en ligne. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.