Une gendarme de 25 ans s’est suicidée à la caserne de Saint-Amand-Montrond (Cher)

Photo : La communauté des gendarmes est à nouveau en deuil... (Photo d'illustration: LP/L'Essor)

5 mai 2023 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

Une gendarme de 25 ans s’est suicidée à la caserne de Saint-Amand-Montrond (Cher)

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Une jeune gendarme s'est suicidée dans la soirée du mercredi 3 mai 2023, dans son logement de service de la caserne de Saint-Amand-Montrond (Cher), entre Bourges et Montluçon. Une information confirmée dès le lendemain par la procureure de la République de Bourges Céline Visiedo. Âgée de 25 ans, Juliette B., jeune sous-officier de gendarmerie aurait […]

Une jeune gendarme s'est suicidée dans la soirée du mercredi 3 mai 2023, dans son logement de service de la caserne de Saint-Amand-Montrond (Cher), entre Bourges et Montluçon. Une information confirmée dès le lendemain par la procureure de la République de Bourges Céline Visiedo.

Âgée de 25 ans, Juliette B., jeune sous-officier de gendarmerie aurait utilisé son arme de dotation pour mettre fin à ses jours, avant d'être retrouvée, décédée, par ses camarades, dans son logement où elle vivait seule. Elle était en poste depuis deux ans à la brigade de proximité de Saint-Amand-Montrond, après avoir été gendarme adjoint volontaire dans cette même caserne où sont également implantés la compagnie et un peloton motorisé de la Gendarmerie du Cher.

Selon le parquet de Bourges, aucun élément ne laisse penser que la Gendarmerie nationale soit mise en cause dans ce geste. Une enquête a été ouverte. D'après France 3 Centre Val de Loire, la jeune femme n'a laissé aucun message pour expliquer son geste.

Une psychologue clinicienne de la Gendarmerie s'est rendue sur place "pour discuter avec l'ensemble des militaires, et notamment ceux qui sont intervenus en premier", a précisé le commandant du groupement de gendarmerie du Cher, Olivier Caussanel.

Une unité déjà endeuillée

Ce n'est pas la première fois que le groupement du Cher fait face au suicide de l'un de ses militaires. En septembre 2022, un gendarme adjoint volontaire de 21 ans, affecté à la brigade de Saint-Martin-d'Auxigny, plus au nord dans le département du Cher, s'était donné la mort avec son arme de service, au moment de sa prise de service.

Un jeune gendarme adjoint met fin à ses jours à Saint-Martin-d’Auxigny, dans le Cher. (septembre 2022)

Mais la communauté de brigades (Cob) de Saint-Amand-Montrond avait elle aussi été frappée par le suicide d'un de ses membres, dix ans plus tôt. En 2013, l'officier qui commandait la Cob, un lieutenant, avait mis fin à ses jours. Il avait alors utilisé ce geste pour alerter d'un "climat délétère" au sein de la Gendarmerie nationale.

Cagnotte solidaire

Une cagnotte solidaire a été ouverte auprès de la Fondation "Maison de la Gendarmerie" pour venir en aide à la famille de la gendarme Juliette B.

L'Essor présente ses condoléances à la famille et s'associe à la peine de tous ses camarades.

D'après les informations dont nous disposons, il s'agirait, au niveau national, du neuvième suicide d'un militaire de la Gendarmerie depuis le début de l'année 2023.

Un gendarme d’Alsace met fin à ses jours (avril 2023)

Suicide : qui appeler à l’aide ?

En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.

Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques, est également susceptible de les aider.

Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24, ou encore l'association SOS Amitiés qui propose de l'écoute aux personnes en détresse psychologique, joignable en permanence au 09.72.39.40.50 ou via un chat en ligne. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.

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