Un gendarme d’Alsace met fin à ses jours

Photo : Le militaire se serait donné la mort à son domicile. (Photo d'illustration: PxHere)

5 avril 2023 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

Un gendarme d’Alsace met fin à ses jours

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Un gradé de la brigade de proximité de Lutterbach (Haut-Rhin), près de Mulhouse et de la frontière franco-allemande, a mis fin à ses jours mardi 4 avril 2023. L'adjudant-chef Anthony P. avait 43 ans. L'information, révélée par Les Dernières Nouvelles d'Alsace, a été confirmée par la compagnie de gendarmerie de Mulhouse, dont dépend l'unité où […]

Un gradé de la brigade de proximité de Lutterbach (Haut-Rhin), près de Mulhouse et de la frontière franco-allemande, a mis fin à ses jours mardi 4 avril 2023. L'adjudant-chef Anthony P. avait 43 ans.

L'information, révélée par Les Dernières Nouvelles d'Alsace, a été confirmée par la compagnie de gendarmerie de Mulhouse, dont dépend l'unité où le drame s'est produit. Selon nos confrères, il se serait suicidé à son domicile, au cours de la journée.

La brigade de proximité de Lutterbach dépend de la communauté de brigades (COB) du même nom, à laquelle est également rattachée la brigade de proximité de Morschwiller-le-bas. Au total, la COB affiche un effectif de 22 militaires.

Cagnotte solidaire

Une cagnotte solidaire a été ouverte auprès de la Fondation "Maison de la Gendarmerie" pour venir en aide à la famille d'Anthony P. Il laisse derrière lui son épouse et ses deux enfants âgés de 10 et 12 ans.

Il s'agit à notre connaissance du septième suicide de gendarme depuis le début de l'année 2023. Le 17 mars 2023, un gendarme de 26 ans affecté à la brigade de Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais) s'était également donné la mort. C'est également le quatrième suicide de gendarme dans la région, en l'espace de trois ans. En octobre 2021, un officier du Psig de Mulhouse s'était donné la mort. Il avait 45 ans. Avant lui, deux militaires avait fait de même à l'été 2020: un gendarme adjoint de 19 ans à Colmar, et une sous-officier de 31 ans à Strasbourg.

Pas-de-Calais : un gendarme de 26 ans se suicide à son domicile

Suicide : qui appeler à l’aide ?

En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.

Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques, est également susceptible de les aider.

Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24, ou encore l'association SOS Amitiés qui propose de l'écoute aux personnes en détresse psychologique, joignable en permanence au 09.72.39.40.50 ou via un chat en ligne. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.

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