Il venait tout juste de rejoindre l'unité quelques jours auparavant. Lundi 5 septembre 2022, un gendarme adjoint volontaire (GAV) âgé de 21 ans aurait mis fin à ses jours en faisant usage de son arme à feu dans les locaux de la brigade de Saint-Martin-d'Auxigny, dans le Cher. Le drame se serait produit au moment de la prise de service du jeune volontaire, vers 7h00, quelques minutes seulement après qu'il ait perçu son arme de service, comme à chaque début de journée. Deux autres militaires étaient également présents dans un bureau voisin au moment de la détonation.
Il venait de sortir d'école
Malgré une prise en charge immédiate par ses collègues gendarmes et l'arrivée rapide des secours, le jeune homme n'a pas pu être réanimé. Il a été déclaré décédé à l'arrivée du médecin urgentiste du Smur de Bourges. Les deux militaires qui se trouvaient à proximité, choqués, ont été pris en charge.
Contacté par nos confrères de France 3 Centre Val de Loire, le procureur de la République de Bourges Joël Garrigue confirme que le jeune homme s'est suicidé en utilisant son arme de service, "pour des raisons encore indéterminées". Comme le rapporte Le Berry Républicain, ce GAV était sorti d'école il y a quelques jours et venait d'être affecté au sein de l'unité.
Parallèlement, une enquête a été ouverte par le Parquet de Bourges afin de déterminer les circonstances du décès et les raisons qui ont poussé ce jeune militaire du rang à commettre l'irréparable. Elle a été confiée à la Section de recherches de Bourges.
Un événement qui se produit moins de quatre jours après un drame similaire. Jeudi 1er septembre, un maréchal des logis-chef de 48 ans, père de deux enfants, s'est donné la mort jeudi soir en Haute-Savoie, avec son arme de service.
Selon les informations de L'Essor, il s'agirait du 17e militaire de la Gendarmerie à se donner la mort depuis le début de l'année 2022.
Suicide d’un sous-officier en Haute-Savoie (septembre 2022)
Suicide : qui appeler à l’aide ?
En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées peuvent également les assister dans ces moments difficiles.
Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques, est également susceptible de les aider.
Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.