Un nouveau drame frappe la Gendarmerie nationale. Jeudi 29 juin 2023, un gendarme maître-chien, affecté au peloton motorisé (PMO) de Saint-Astier (Dordogne), a mis fin à ses jours en faisant usage de son arme de service.
L'information n'a pas été confirmée par la hiérarchie, mais plusieurs de ses camarades nous en ont fait part. Apprécié, le maréchal des logis-chef Fabrice M. était très connu dans le milieu cynotechnique pour avoir été notamment instructeur au Centre national d'instruction cynophile de la Gendarmerie (CNICG) de Gramat (Lot).
D’après les informations parvenues à L’Essor, ce drame porte à treize le nombre de suicides de militaires de la Gendarmerie depuis le début de l’année 2023.
Cagnotte solidaire
Âgé de 45 ans, le chef Fabrice M. laisse derrière lui cinq enfants. Une cagnotte solidaire a été lancée sur la plateforme Leetchi, au niveau local par ses camarades, pour venir en aide à sa famille. Elle est accessible sur ce lien.
Un élève-gendarme de l’école de Gendarmerie de Châteaulin met fin à ses jours
Suicide : qui appeler à l’aide ?
En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.
Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques, est également susceptible de les aider.
Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24, ou encore l'association SOS Amitiés qui propose de l'écoute aux personnes en détresse psychologique, joignable en permanence au 09.72.39.40.50 ou via un chat en ligne. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.