Un gendarme a été condamné à une peine de deux mois de prison avec sursis pour faux et prise du nom d’un tiers. Il était jugé le 19 février 2024, par le tribunal de Lorient, après avoir tenté d’aider son fils, impliqué dans une affaire d’escroquerie, condamné pour sa part à trois mois de prison avec sursis. A l’époque en poste à Auray (Morbihan), le gendarme avait préparé un document falsifié qu’il n’avait finalement jamais utilisé.
Son fils travaille dans la Marine nationale
Comme l’explique Ouest-France, tout commence fin août 2021 quand un homme de 21 ans, qui exerce le métier de cuisinier dans la Marine nationale, répond favorablement à un message lui proposant "de gagner facilement un peu d’argent". Il explique avoir accepté de transmettre ses coordonnées bancaires afin que l’argent transite sur son compte. Sauf que peu après, sa banque le contacte et lui indique que trois chèques volés de 959, 850 et 750 euros ont été bloqués. Le jeune homme demande alors à son père, gendarme à Auray de l’aider afin de stopper l’escroquerie en cours.
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Le gendarme utilise le nom d’une de ses subordonnées
Le père de famille prépare une attestation de dépôt de plainte. Dans un de ses dossiers, il reprend un récépissé de dépôt de plainte, change les identités et y met le nom d’une de ses subordonnées. "J’ai fait ça le week-end. Le mardi, j’ai appris que la banque avait fait le nécessaire et j’ai laissé le document dans mon ordinateur", a-t-il expliqué à la barre du tribunal de Lorient. Un an après, un collègue découvre ce document sur l’ordinateur, l’imprime puis le met sur le bureau de son supérieur. Les faits sont alors signalés par la hiérarchie du gendarme au procureur de Lorient. Parallèlement à la procédure judiciaire, une enquête administrative est menée. Sanctionné, le gendarme est également muté dans une autre brigade.
A la barre du tribunal de Lorient, Nico Léonce Le Roux, l’avocat du gendarme, a expliqué que son client avait "agi comme un père", avant "sous le coup de l’émotion, d’agir comme un officier de police judiciaire".
Le tribunal a décidé de suivre les réquisitions du parquet. Le gendarme a ainsi été condamné à deux mois de prison avec sursis pour faux et avoir pris le nom d’un tiers. Son fils, pour sa part, écope d’une peine de trois mois de prison avec sursis pour complicité de tentative d’escroquerie.
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